Déjà confrontés aux violences scolaires, les écoles sont la cible, depuis quelques années, des narcotrafiquants qui vendent au grand jour différentes drogues, agravant par-là le climat d'insécurité qui règne aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires. Un phénomène extremement dangereux qui fait peser de sérieuses mences sur la vie des élèves et la vocation de l'école.
C'est le constat alarmant de Soumeya Maâssoum, journaliste de la Chaine 3, qui s’est rendue aux abords d’un lycée algérois. «Le phénomène de vente et de consommation de drogue prend de l’ampleur», a-t-elle indiqué. «Ici le cannabis court les rues, j’ai moi-même vendus à des lycéens de mon âge», témoigne un jeune dealer sur les ondes de la radio Chaine 3. Pour témoigner de la banalisation de la drogue dans ces milieux, il raconte que «des élèves ne viennent plus en cachette, certains parmi eux, indique-t-il, viennent accompagnée de leurs chauffeurs pour s’approvisionné en crack et en cocaïne».
Les services de sécurité confirment ce constat ; «Certains trafiquants se livrent à leur activité à l’intérieur même des enceintes», révèle Samir Chennaf, sous-directeur des affaires criminelles de la police judiciaire. Le double dispositif mis en place pour lutter contre ce fléaux a permis la saisie de 33 tonnes de cannabis durant les 9 premiers mois de l’année, mais celui-ci demeure insuffisant pour éradiquer ce fléau, appelant à s’impliquer pour protéger leurs enfants. A ces derniers, Il est demandé de sensibiliser leur progéniture sur les dangers de la drogue et de mieux surveiller leur comportement et leur fréquentation.
Pour reconnaitre les signes d’un consommateur de drogue, le sous directeur de la police judicaire prodigue quelques conseils. On remarque chez les personnes qui touchent le cannabis des signes, «la couleur jaunâtre sur le pouce et l’indexe, le manque d’appétit et de sommeil et une métamorphose de la constitution physique», a-t-il expliqué.