Quelque 800.000 « entrées illégales » dans l'Union Européenne ont été dénombrées depuis le début de l'année, a indiqué Fabrice Leggeri, le dirigeant de l'Agence Européenne de surveillance des frontières (Frontex).
Il a averti que l'afflux de migrants vers Europe n'a probablement pas atteint « son paroxysme », appellant les Etats Européens à placer en rétention les candidats malheureux à l'asile pour les renvoyer « rapidement vers leur pays d'origine ».
Le chiffre donne par le représentant de Frontex dépasse les dernières estimations du Haut commissariat de l'ONU pour les Réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations.
« Les Etats Européens doivent se préparer à l'idée qu'une situation très difficile nous attend dans les prochains mois », alerte M. Leggeri, rappelant que son organisme est chargé de la « surveillance » des frontières et qu’il n’a pas pouvoir de refouler les migrants.
« Celui qui est entré illégalement et n'a aucun droit à l'asile doit être rapidement renvoyé dans son pays », a insisté M. Leggeri, estimant que l'UE a besoin de structures d'accueil où les migrants « doivent au besoin être enfermés » avant l’organisation de « leur retour ».