L’Algérie débute sa campagne de qualification pour la Coupe du monde 2018 par un match nul. Les Verts ont réussi à tenir en échec la Tanzanie (2-2) à l’occasion de la manche aller du second tour des éliminatoires (Zone Afrique) disputé samedi au stade Benjamin-Mkapa.
Comme attendu, la cascade de blessés a pesé très lourd dans le camp algérien, en revanche, personne ne s’attendait à voir les Verts jouer de cette manière, surtout en première période.
Une première mi-temps catastrophique
Le moins que l'on puisse dire et que l’Algérie se sort à très bon compte au vu de la physionomie globale de la première mi-temps et de la prestation catastrophique des joueurs algériens.
De leur coté, les Tanzaniens doivent s’en vouloir à mort pour avoir raté le coach durant la première partie de la rencontre. En effet, les protégés du coach zambien, Boniface Mkwaza, ont loupé cinq occasions nettes de scorer (3’, 22’, 33’, 36’, 39’).
Devant une défense algérienne qui ressemble plus à une passoire qu’à une muraille, les Tanzaniens ont profité des boulevards laissé par les Algériens pour transpercer l’arrière garde des Verts avec une facilité déconcertante.
Après plusieurs tentatives infructueuses, la Tanzanie s’est vue récompenser à la 43e avec le très beau but de Maguri. Le N. 15 des Taifa Stars étrangement seul au milieu de trois Algériens a su profiter d’une très belle passe venue de la droite pour planter de la tête la première réalisation de la partie, à deux petites minutes de la mi-temps.
Du pareil au même
En seconde période les choses ne se sont pas arrangées. Revenus sur le terrain avec de meilleurs intentions, les coéquipiers de M’bolhi ont décidé de prendre le jeu à leur compte en s’installant dans le camp adverse afin de recoller à la marque. Néanmoins, le pressing des Algériens a été de courte durée et la situation a vite tourné à l’avantage des Tanzaniens qui ont réussi, logiquement, à faire le break à la 55e minute.
Véritable poison pour la défense algérienne, le joueur du TP Mazembe, Mbwana Samata, récent vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique, s’est joué de Issa Mandi pour aller crucifier l’infortuné M’bolhi.
La Baraka de Slimani
Touchés dans leur amour propre, les Algériens ont eu le mérite de ne pas baisser les bras et revenir doucement dans la partie grâce à leur grinta, mais aussi à l’homme du match coté algérien, Islam Slimani.
Il faut souligner également que les changements opérés par Christian Gourcuff avec l’incorporation de Bentaleb (45’) et Belkeroui (60’) à la place de Belfodil et Taider, complètement transparents, ont eu eux aussi leur apport dans la métamorphose des Verts et l’incroyable retournement de situation.
Le premier coup de tonner retenti à la 71e minute où Slimani parti à la limite du hors jeu reçoit une belle passe en cloche de Mesloub pour réduire l’écart.
Quatre minutes pus tard (75’), le même joueur porte son coup de massue et assomme les Bleu et Jaune. Lancé par Mahrez, Slimani, s'en est allé dribler le portier Mustafa pour remettre les pendules à l’heure et sortir l’Algérie du coma.
« Dans ces confrontations qui se jouent en aller et retour le plus important est de ne pas perdre dans le premier match. Même menés à la marque, nous avons cru jusqu’au bout pour égaliser et c’est un très bon résultat pour nous. L’important aujou’dui était de ne pas perdre, le prochain match on jouera pour la victoire », a déclaré Slimani à la chaîne de télévision BeIn Sports.
A la faveur de ce nul inespéré, l’équipe nationale s’en tire à bon compte et pourra préparer sereinement la manche retour prévue ce mardi à 19h15 au stade Mustapha Tchaker de Blida.
Gourcuff a deux jours devant lui pour revoir sa copie et tenter d’aligner la meilleure équipe possible surtout qu’il pourra, normalement, compter sur le retour d’une partie des joueurs blessés.