La clôture des 7e Journées du théâtre du Sud, tenue vendredi à Alger, a été marquée par la recommandation de conférer le statut de "Festival" à cet évènement et la présentation de la pièce "El Mar'a El'Loghz" (la femme énigme), un plaidoyer en faveur de la cause du peuple sahraoui.
Les participants à cet évènement, étaient tous présents au Théâtre National Mahieddine Bachtarzi (TNA) pour assister à la lecture des recommandations et au dernier spectacle au programme de ces journées.
Conférer le statut de "Festival" à ces journées avec l'intitulé officiel : "Festival du Théâtre dans le Sud" et non pas "du Sud", l'organisation d'ateliers de formation au niveau local et la mise des infrastructures culturelles locales à la disposition permanente des troupes oeuvrant dans le 4e art, ont fait le contenu de ces recommandations.
Les conclusions de ces 7e Journées ont été remises officiellement au directeur général du TNA, M. Mohamed Yahioaoui par le président de l'Association "Bouderga" pour le théâtre d’El Bayadh, Gandi Ahmed Hichem, désigné comme porte parole du groupe par l’ensemble des participants à cet évènement.
Le public a ensuite assisté à "El Mar'a El'Loghz" , un spectacle dédié à l'aspiration du peuple sahraoui à l'indépendance, coproduit par l'Association "Noussour" pour le Théâtre de Tindouf et le Théâtre national sahraoui et mis en scène par Benhdid Dris sur un texte de Boughenama Smaïl .
Choisissant pour registre théâtral le réalisme, le metteur en scène a opté pour une distribution mixte algéro-sahraoui où une douzaine de comédiens se sont investi dans un jeu intense autour de Sdika Mohamed Hassen qui a campé le rôle de la mère patrie.
Dans une fresque montrant les traditions du peuple sahraoui commentée par un narrateur poète, les exactions et les scènes de tortures commises par l'occupant marocain, interfèrent pour instaurer l'atrocité dans le but de contraindre les résistants autochtones à la démission de leur mère patrie.
La scénographie, faite d'une tente et d'accessoires liés au quotidien des Sahraouis (puits, pilon, peaux de chèvre à) et l'éclairage sombre et latéral ont aidé à la création de belles atmosphères.
Près d'une heure de temps, "El Mar'a El'Loghz" a proposé une série d'arrêt sur images, ponctuée par de belles chorégraphies et des chansons écrites dans des gammes pentatoniques, dans un spectacle livré au premier degré, permettant ainsi une lecture directe des faits.
Ouvertes au TNA du 13 au 20 novembre les 7e Journées du Théâtre du Sud ont connu la participation de huit villes du Sud du pays, Tamanrasset, Ghardaïa, Adrar, Laghouat, Nâama, Biskra, El Bayed et Tindouf ainsi que le Théâtre national sahraoui.
APS
