Des dossiers portant sur des projets d'investissement agricoles "bloqués" à cause des lenteurs administratives seront pris en charge par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a indiqué mercredi soir un haut responsable de ce département.
"Il y a des dossiers bloqués qui sont pris en charge par le ministre et seront débloqués incessamment pour bénéficier de toutes les facilités nécessaires", a déclaré, Chérif Omari, inspecteur général au ministère de l'Agriculture, lors des Débats du Forum des chefs d'entreprises (FCE).
"Nous avons des orientations du gouvernement pour faciliter la mise en œuvre de ces investissements dans les meilleurs délais", a-t-il affirmé en réponse à des questions d’opérateurs liées aux lenteurs administratives qui entravent l'acte d'investir dans ce secteur.
Ces "blocages" sont constatés notamment dans la mise en œuvre du programme d'irrigation des terres au moment où les pouvoirs publics ont tracé un programme d’un million d'hectares (ha) supplémentaire de terres irriguées d'ici à 2019.
Des entraves bureaucratiques sont également relevées dans l'attribution du foncier pour les investisseurs. M. Omari a indiqué, à ce propos, que des mesures seront prises incessamment pour faciliter encore davantage l'accès au foncier notamment au profit des grands investisseurs.
Selon les témoignages de certains opérateurs, des dossiers d'investissement concernant notamment l'alimentation de bétail, les chaînes logistiques pour le stockage de produits agricoles sont bloqués depuis quelques années au niveau de l'administration.
Omari a tenu à les rassurer quant à la nouvelle approche du secteur basée sur l'élargissement des bases productives et des périmètres irrigués et des semences et plants. "Aujourd'hui nous sommes dans une logique d'ouverture et de facilitation", a-t-il dit.
L'Algérie qui importe annuellement pour 10 milliards de dollars environ de produits alimentaires, tente de relever le défi de diversification de son économie et de substituer aux importations.
L'agriculture est l'un des secteurs stratégiques de cette vision étant donné les potentialités existantes aussi bien en amont qu'en aval de la production.
Plusieurs créneaux sont à la portée des opérateurs dont l'investissement dans les aires de stockage de produits alimentaires dont le déficit est responsable de la perte de plus de 20% de la production entre le champs et le consommateur, selon le directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA), Fouad Chehat.
Ce dernier a cité aussi la production de semences de pomme de terre dont la facture annuelle des importations est estimée à 80 millions de dollars, "alors que cela pourrait se faire par l'investissement dans des laboratoires et des parcelles limitées".