Un système d’évaluation, appuyé de séances de rattrapage des cours ciblant les élèves n’ayant pas obtenus la moyenne dans certaines matières enseignées, est en train d’être introduit progressivement à l’effet de réduire le taux de redoublement et de déperdition scolaire.
Cette annonce a été faite, ce dimanche, par la ministre de l’Education nationale au cours de l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Mme Nouria Benghebrit rappelle qu’une enquête réalisée en 2013, relève que sur les 1.000 élèves arrivant en fin de cycle primaire, seuls 4% parmi eux arrivent à décrocher leur baccalauréat. Elle évalue, en outre, le nombre de ceux qui redoublent à 30%, une situation, dit-elle, qui induit un « coût psychologique pour l’enfant ».
Pout elle, ce constat « qui nous fait perdre 959 élèves en cours de route », illustre l’« échec d’un système scolaire », qui aura perduré des années durant, « et non celui de l’élève ». Pour y remédier, elle signale que son ministère a axé son action sur la réorganisation du système d’évaluation et de suivi des enfants scolarisés, en s’appuyant, en particulier, sur la formation des inspecteurs et celle des enseignants.
La ministre impute également cette grave déficience, « qui nous met en décalage par rapport à ce qui se fait dans d’autres pays », à des problèmes inhérents au « pilotage » des établissements d'’enseignement dont elle assure qu’ils feront désormais l’objet d’un travail régulier d’évaluation et de mise à niveau.
Afin de diminuer la pression psychologique endurée par les élèves, elle indique, par ailleurs, que le nombre des examens va être amoindri, tout comme celui des devoirs, que ces derniers avaient pour habitude de faire à la maison.
La ministre de l’Education nationale fait, en outre, état de la révision, de fond en comble, des contenus des manuels scolaires, dont l’élaboration, ajoute-t-elle a été confiée à une commission d’homologation, « pour produire des ouvrages de qualité ».
Elle signale, enfin, qu’un travail de réflexion relatif à la diminution de la durée des examens du baccalauréat, pour laquelle « les partenaires sociaux seront invités à émettre leurs opinions », est actuellement en cours, ajoutant qu'elle sera soumise à l’approbation du gouvernement.