L’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce lundi, le secrétaire général du Mouvement populaire Algérien (MPA), Amara Benyounés, venu s’exprimer sur la mouture du projet de texte de la nouvelle constitution.
Dans son intervention, celui-ci en est venu à évoquer les réactions « négatives » suscitées au sein de l’opposition après la publication de celui-ci, les qualifiant de « surenchères politiques ».
Commentant, en préambule, la consécration dans cet avant projet de l’Amazigh comme langue nationale et officielle, résultat, dit-il, du combat « de plusieurs générations », il tient à saluer le « courage » du chef de l’Etat pour avoir pris cette décision « historique » et, en ce faisant, d'avoir tenu compte de l’évolution de la société Algérienne.
Des échos suscités par le texte, faisant référence à une limitation à deux des mandats présidentiels, il estime qu’il s’agit là d’une « faux débat », cette dernière n’étant pas, selon lui, « un critère de démocratie », à la condition, appuie-t-il, que l’accès au pouvoir se fasse par voie démocratique « et non par la force ».
De l’adoption annoncée du texte de la nouvelle constitution par le parlement, Benyounes déclare sa préférence à la voie référendaire, ajoutant aussitôt que si le Conseil constitutionnel tranche pour la première option, il n’y verrait pas d’objection.
Concernant la crédibilité des élections à venir, le secrétaire général du MPA considère que l’institution d’une commission indépendante chargée de les préparer et d’en contrôler le déroulement, représente une « avancée considérable » de la démocratie.
De l’article 51 de ce texte énonçant que « la nationalité Algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques », l’invité appelle le président à corriger « cette injustice » et à « amende ou abroger » celui-ci.
De l’article 31 faisant état de l’encouragement par l’Etat d'ouvrir aux femmes des responsabilités dans les institutions, les administrations publiques et les entreprises, M. Benyounés le qualifie « d’avancée importante » ajoutant toutefois que c’est le Code de la famille qu’il s’agit d’abroger « pour donner corps à la parité hommes-femmes ».