Le projet de révision de la Constitution va donner une forte impulsion au secteur agricole, a estimé jeudi à Blida, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui.
"Ce document garantit, pour la première fois, dans son article 17 bis, la protection de l’agriculture, des agriculteurs, des terres agricoles et des ressources en eau", a souligné M. Alioui, à l’ouverture de la deuxième édition de la foire des agrumes, abritée par la commune d’Oued El Alleugue, estimant que les lois qui en découleront seront un "appui pour le développement et la promotion du secteur".
S’exprimant à propos des prix des agrumes sur le marché local, le SG de l’UNPA a soutenu qu’ en dépit d’un recul de l’ordre de 20 % de la production nationale d’agrumes, comparativement à 2014, et ce en raison du manque de pluies, ajouté à cela les problèmes d’insuffisance en engrais et en soutien auxquels sont confrontés les agriculteurs, les agrumes "sont forts disponibles", notamment à Blida. "Une wilaya qui approvisionne le marché national à hauteur de 33% de sa production globale", a-t-il dit.
La hausse des prix s’explique, a soutenu M. Alioui, par le "système de commercialisation et de distribution", appelant, à ce titre, le ministère du Commerce à veiller à la "maîtrise des marchés de gros et de détail, et leur organisation de façon à garantir au consommateur un produit à un prix fixé par la loi de l’offre et de la demande".
Il a, d’autre part, pointé du doigt le phénomène de monopole exercé par des intermédiaires, dont le "seul souci est de réaliser un gain rapide, aux dépens du fellah et du consommateur".
A titre indicatif, le SG de l’UNPA a fait cas de l’existence d’un stock d’un (1) million de quintaux de pomme de terre à l’échelle nationale, dont une partie est avariée, et une autre stockée hors système de régulation, alors qu’une autre partie se trouve toujours sur terre, "ce qui a négativement influé sur les prix de ce produit, en dépit de sa disponibilité", a-t-il déploré.
C’est pourquoi, il a insisté sur l’impératif, pour les institutions de l’Etat, à leur tête le ministère du Commerce, de remplir le rôle qui leur est dévolu en matière d’organisation des marchés locaux, en coordination avec les autorités locales (commercialisation, distribution et emballage).
"L’agriculteur, dont on exige une disponibilité de la production et qui úuvre pour ce faire, ne peut pas assumer une mission qui est légalement dévolue à des institutions relevant de l’Etat", a estimé le SG de l’UNPA.