Nous ne sommes pas des féministes acharnées, mais nous considérons que le libre accès des femmes à l’emploi et aux postes de responsabilité relève d’un principe d’équité, soutient la vice-présidente du Forum des chefs d’entreprises (FCE).
Présente, ce mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Mme Nacéra Haddad estime que l’article 31 ter du projet de nouvelle constitution, encourageant la promotion des femmes à des responsabilités dans les institutions, administrations et entreprises, représente une avancée pour la construction d’une société de droit « apaisée ».
De l’intégration de la population féminine dans les institutions, en particulier, l'intervenante signale qu’il y a encore des efforts pour dépasser les résistances. Elle en veut pour preuve les dernières élections au sein du Senat, lors desquelles, rappelle-elle, aucune femme n’a été pressentie par un quelconque parti politique.
Elle relève, en outre, qu’en dépit d’un pourcentage de 70% de femmes diplômées, celles-ci éprouvent des difficultés à trouver un emploi, à accéder à des postes de responsabilités ou bien à se lancer dans l’entreprenariat.
Pour forcer les choses, Mme Haddad appelle à instituer une discrimination positive pour, dit-elle, de briser les barrières et faire en sorte que les femmes puissent intégrer tous les postes, sous condition qu’elles en possèdent les aptitudes.
Pour elle, l’Algérie à encore beaucoup de chemin à faire pour intégrer les femmes dans les secteurs institutionnels et économiques, sachant qu’au niveau mondial elles sont 50% à avoir été promues à des postes de travail et de responsabilité contre seulement 20% en Algérie « où, ajoute-t-elle, elles sont, de plus, les principales victimes du chômage ».