L'Algérie et la France devraient traiter "sérieusement" et en "toute responsabilité" les dossiers liés à leur mémoire commune, a affirmé mardi à Paris le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni.
"Il est grand temps pour nous (Algériens et Français) de traiter tous les dossiers liés à la question de la mémoire commune et de les prendre sérieusement en charge et en toute responsabilité", a-t-il déclaré à la presse au terme de son entretien avec le secrétaire d'Etat français, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.
M. Zitouni a, toutefois, dit avoir constaté "une réaction positive" de la partie française, relevant la "forte volonté" affichée actuellement par l'Algérie et la France, à la faveur du Traité d'amitié, signé en 2012 par leurs chefs d'Etat respectifs, pour assainir toutes les questions restées en suspens.
Les deux pays, a-t-il poursuivi, doivent accorder l'importance requise à la question de la mémoire, par le biais d'une lecture responsable". Précisant que sa visite s'inscrivait dans le renforcement de la confiance entre les deux pays, le ministre a indiqué que "les relations algéro-françaises connaissent un développement visible et sensible dans les domaines politique, économique, industriel, commercial et culturel".
Il a, cependant, mis en garde contre la négligence de la question de mémoire qui, a-t-il estimé, "pourrait nuire à l'image des solides relations entre les deux pays".