Les chanteurs Akli Yahiatene et Kader Taleb ont subjugué, jeudi soir, par leurs rythmes kabyles entraînants et la beauté de leurs mélodies le public constantinois présent en force à la salle Ahmed-Bey où s'est ouverte la semaine culturelle de Tizi Ouzou.
Placée sous le signe d’un hommage à l’auteur-compositeur et chanteur d’expression kabyle Rabah Taleb, décédé en décembre 2015, la soirée concoctée par la capitale du Djurdjura dans l’antique Cirta, en présence du ministre de la Jeunesse et des sports, El Hadi Ould Ali, a offert aux spectateurs des moments musicaux enchanteurs.
Du haut de ses 86 ans Akli Yahiatene a entamé sa prestation avec "Thamurtiw thamurth Idhurar" (Mon pays est celui des montagnes), emportant l’auditoire dans la profondeur des paroles reflétant la splendeur des paysages de Kabylie.
L’artiste, chaleureusement ovationné, enchaîne avec "Aminigh Awal Fahmith" (Je te dis une parole à saisir) et "El Firak" (La séparation) que beaucoup de présents fredonnent sans relâche.
En parfaite communion avec son public, celui que l’on surnomme le maître de la chanson chaâbi kabyle a lancé "Athssant walniw segumettawen" (Mes yeux rient de larmes) et puis "Ya el Menfi" (le banni), arrachant des flots d’ovations d’un public conquis.
Avec panache et beaucoup d’ardeur, Kader Taleb, fils du regretté Rabah Taleb, a gratifié à son tour l’assistance avec un bouquet de chansons puisées de son dernier album.
La semaine culturelle de la wilaya de Tizi Ouzou, organisée par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), se poursuivra jusqu’à dimanche avec des expositions multiples, relatant à travers des tableaux, l'histoire aussi mouvementée que passionnante de la région de Tizi Ouzou.
La semaine culturelle de Tizi Ouzou, organisée dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", sera marquée par une autre exposition permettant d’admirer les ruelles des villages du Djurdjura, ses principaux vestiges touristiques et ses sites captivants, aux côtés de stands retraçant l’histoire des tapis berbères, des bijoux d’Ath Yenni et de la poterie, de Maâtkas et d’ailleurs.
Le public constantinois, invité à découvrir également l’art culinaire kabyle à travers un stand réservé aux plats et aux friandises les plus connues dans la région kabyle, pourra également assister à des pièces théâtrales, à des récitals poétiques ainsi qu’à une conférence portant sur la Wilaya III historique et la Révolution algérienne qui sera présentée par Abdenour Si Hadj Mohand.
Au programme également le documentaire "Dargaz ammi" d’Ahcene Osmani relatant le parcours exceptionnel du défunt homme politique Abane Ramdane.
APS