Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a indiqué jeudi à Alger que 9.263 ressortissants nigériens présents sur le territoire national avaient été rapatriés vers leur pays depuis le début des opérations de rapatriement.
Répondant aux questions orales des sénateurs lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, M. Bedoui a précisé que les opérations de rapatriement des ressortissants nigériens vers leur pays, lancées le 9 décembre 2014, "ont concerné à ce jour 4.659 hommes, 1.434 femmes et 3.170 enfants".
Les opérations de rapatriement des déplacés nigériens se poursuivent toujours, a-t-il dit, précisant que le dossier de rapatriement des ressortissants d'autres pays africains était à l'examen dans un cadre bilatéral.
Le ministre a rappelé que ces opérations étaient réalisées en coordination avec l'Etat nigérien qui a "demandé à l'Algérie de rapatrier ses ressortissants en situation irrégulière en Algérie", affirmant que l'Algérie veillait à ce que la dignité humaine et les droits fondamentaux de ces ressortissants soient respectés durant leur séjour sur son territoire.
Interpellé par le sénateur Abbas Bouamama sur la nécessité pour les déplacés africains en situation irrégulière en Algérie de respecter les lois de la République, suite à des plaintes d'habitants des régions du sud faisant état de certaines pratiques illicites de la part de ces déplacés tels que la prostitution et la contrefaçon de monnaie, M. Bedoui a affirmé que les déplacés africains présents dans certaines wilayas du sud "sont surveillés de près" pour parer à toute situation pouvant troubler l'ordre public et la sécurité.
Le ministre a indiqué avoir donné des instructions "fermes" aux walis pour ne pas perdre le contrôle de la situation.
Outre le centre existant, un deuxième centre d'accueil des déplacés africains sera ouvert à Tamanrasset, a-t-il fait savoir.
Concernant l'activité du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), M. Bedoui a rappelé que ce dernier "est une instance onusienne à caractère humanitaire et sa filiale d'Alger travaille en coordination avec le Bureau algérien pour les réfugiés et les apatrides (BAPRA), rattaché au ministère des Affaires étrangères, qui assure la protection juridique et administrative à cette catégorie, indiquant que le HCR leur rend visite pour s'enquérir de leur situation.
A une question du sénateur Hocine Saïdi sur l'impasse dans laquelle se trouve l'Assemblée populaire communale de Beni Ouenif (Bechar), le ministre a souligné que son département préparait un projet de loi organique relatif à la consécration de la démocratie participative affirmée dans la dernière révision de la Constitution.
APS