Au moins 41 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d'autres sont enterrées vivantes sous les décombres suite à la série de tremblements de terre survenue depuis jeudi dans le sud-ouest du Japon, selon un nouveau bilan des autorités et des services de secours qui craignent que le bilan ne s'alourdisse davantage avec des répliques prévisibles.
Un précédent bilan avait fait état de 32 morts.
La région de Kumamoto, sur l'île de Kyushu, a été secouée ces dernières 48 heures par une enfilade exceptionnelle de violents séismes qui ont provoqué destructions, incendies et glissements de terrain.
"Nous savons que des personnes sont sous les décombres en de nombreux endroits. La police, les pompiers et les forces d'autodéfense (nom de l'armée japonaise) font tout pour les secourir", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, lors d'une conférence de presse.
Au moins un millier d'habitants ont été blessés, dont 184 gravement, selon les autorités locales.
Plus de 90.000 résidents de la région ont été évacués, dont 300 riverains d'un barrage qui menace de s'effondrer. Le gouvernement a indiqué avoir préparé des vivres pour trois jours pour des dizaines de milliers personnes hébergées dans des refuges.
Parmi les 35 morts recensés dans la préfecture de Kumamoto figurent deux étudiants qui avaient été bloqués avec une dizaine d'autres jeunes dans une résidence universitaire de Minami-Aso, zone montagneuse qui a également vu dévaler un pan de terrain, emportant des maisons, coupant une autoroute et isolant environ 500 habitants.
"Nous devons avant tout sauver des vies. Nous devons agir vite", a ordonné le Premier ministre Shinzo Abe qui a annulé sa visite dans la zone et convoqué un conseil de crise. Le gouvernement a dépêché sur place 20.000 hommes.