Ban Ki-moon : il est temps d’engager des "négociations sérieuses" pour le règlement du conflit au Sahara Occidental

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a affirmé mardi qu’"il était temps d’engager des négociations sérieuses" qui doivent aboutir à l’autodétermination peuple sahraoui.

"Il est temps d'engager des négociations sérieuses sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permet l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental", a indiqué le secrétaire général de l’ONU dans les recommandations de son rapport périodique sur le Sahara occidental, dont l’APS a obtenu une copie.

Le rapport transmis lundi au Conseil de sécurité sera examiné le 27 du mois en cours, selon une source onusienne.

M. Ban a réaffirmé que la solution politique doit impérativement inclure la résolution du conflit au Sahara Occidental, regrettant le blocage du processus politique entamé en 2007 qui n’avait pas, alors, réussi à ouvrir la voie à de véritables négociations.

La difficulté fondamentale qui a empêché l’aboutissement de ce processus réside dans le fait que le Maroc a toujours unilatéralement "considéré son plan d'autonomie comme seule base pour les négociations", a-t-il indiqué.

Ban Ki-moon a rappelé à ce titre que la Minurso a été créée par le  Conseil de sécurité pour surveiller le cessez-le feu et organiser un référendum d'autodétermination mais l’expulsion de sa composante civile par le Maroc a empêché cette mission de maintien de la paix de l’ONU d'effectuer ses fonctions.

L'incapacité de la Mission a exécuter ses tâches entraînerait, à court et à moyen terme, des conséquences importantes sur la stabilité de la région et sur la crédibilité des opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité et des Nations Unies, a avertit M. Ban, qui s’est dit "très profondément préoccupé" par la situation sécuritaire dans les territoires sahraouis occupés.

"La sécurité dans ces territoires risque de se détériorer avec cette crise qui a fortement impacté la mission de la surveillance du cessez-le-feu de la Minurso", a mis en garde Ban Ki-moon.

Le chef de l'ONU a appelé le Conseil de sécurité à rétablir le mandat de la Minurso afin d’éviter de créer un précédent pour le reste des opérations de maintien de la paix de l’ONU dans le monde.

Ban Ki-moon, qui a recommandé de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017 a précisé qu il y aura risque d’une rupture de la trêve et d’une reprise des hostilités si cette mission est contrainte de quitter les territoires sahraouis occupés.

Pour le chef de l'Onu, compte tenu de l'absence de progrès dans le processus de règlement du conflit au Sahara occidental "les efforts de l'Organisation des Nations Unies à travers les actions de mon Envoyé personnel, de la Minurso, et des organismes présents sur le terrain restent très importants".

Pour maintenir la Minusro, Ban ki-moon a fait savoir qu’il avait soumis un projet de budget de 54,3 millions de dollars pour couvrir les besoins en financement de cette mission durant la période allant de juillet 2016 à juin 2017, un montant qui est en hausse par rapport aux 51,1 millions de dollars alloués entre juillet 2015 et juin 2016.

Le SG de l'ONU a évoqué dans son rapport la nécessité de "maintenir une compréhension indépendante et impartiale de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental", en appelant le Maroc à renforcer sa coopération avec le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

         ... et exige le plein rétablissement des activités de la Minurso

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exigé mardi que le Conseil de sécurité "rétablisse et soutienne le rôle" de la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occiental (Minurso), "amputée" d'une partie de ses effectifs par le Maroc.

Dans un rapport au Conseil de sécurité, M. Ban Ki-moon a jugé que les expulsions de la composante civile de la Minurso, décidées par Rabat, pourraient "être exploitées par des éléments radicaux et terroristes" et ainsi "menacer la stabilité de la région".

Dans son rapport, dont des extraits ont été relayés par les médias, Ban Ki-moon a rappelé que la Minurso a été créée par le Conseil de sécurité pour surveiller le cessez-le feu et organiser un référendum d'autodétermination mais l'expulsion de sa composante civile par le Maroc a empêché cette mission de maintien de la paix de l'ONU d'effectuer ses fonctions.

L'incapacité de la Mission a exécuter ses tâches entraînerait, à court et à moyen terme, des conséquences importantes sur la stabilité de la région et sur la crédibilité des opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité et des Nations Unies, a averti M. Ban, qui s'est dit "très profondément préoccupé" par la situation sécuritaire dans les territoires sahraouis occupés.

"La sécurité dans ces territoires risque de se détériorer avec cette crise qui a fortement impacté la mission de la surveillance du cessez-le-feu de la Minurso", a mis en garde Ban Ki-moon.

Le chef de l'ONU a appelé le Conseil de sécurité à rétablir le mandat de la Minurso afin d'éviter de créer un précédent pour le reste des opérations de maintien de la paix de l'ONU dans le monde.

Ban Ki-moon, qui a recommandé de proroger le mandat de la Minurso jusqu'au 30 avril 2017 a précisé qu il y aura risque d'une rupture de la trêve et d'une reprise des hostilités si cette mission est contrainte de quitter les territoires sahraouis occupés. 

Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental et la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.

APS

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