Un des sites du patrimoine culturel ancestral du M'zab
Les secteurs sauvegardés et les enjeux futurs d’une préservation durable des biens culturels sont au centre d’une rencontre régionale ouverte mercredi à Ouargla, à l’initiative du ministère de la Culture.
La rencontre, à laquelle prennent part des spécialistes et divers acteurs dans le domaine de la protection du patrimoine culturel, issus des wilayas d’Ouargla, Adrar, Biskra, El-Oued, Ghardaïa et Alger, a pour objectif de favoriser les échanges d’expériences en matière de protection, de réhabilitation, de restauration et de valorisation du secteur sauvegardé, ont indiqué les organisateurs.
Il s’agit pour le secteur sauvegardé de l’ensemble des biens immobiliers urbains ou ruraux, dont le patrimoine ksourien, les casbahs, les médinas et les agglomérations caractérisées par leur unité architecturale et esthétique et qui offrent un intérêt historique, artistique, architectural ou traditionnel, a-t-on expliqué.
L'Algérie recense 23 secteurs sauvegardés à travers le pays, et des mesures d’urgence relatives à la protection de ce patrimoine considéré comme un véritable potentiel de développement culturel et touristique, ont été prises en charge par l’office nationale de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés, qui est représenté actuellement au niveau de 32 wilayas du pays, a fait savoir le directeur de cet organisme, Abdelwahab Zekkar.
Dans un exposé sur "le contenu du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS), Bahmed Mousselmal, architecte et chef du bureau d’étude "Architecture et patrimoine", basé à Ghardaïa, a mis en relief les textes juridiques relatifs à la protection du patrimoine culturel et les processus d’élaboration de ce Plan de sauvegarde.
Cette démarche passe par trois (3) phases principales, à savoir un diagnostic de situation et mesures d’urgence, une analyse historique et un avant-projet et la rédaction finale du plan, a-t-il ajouté.
La création du PPSMVSS vise notamment la préservation du patrimoine bâti et naturel, l’instauration d’un cadre de concertation et de coordination entre les acteurs concernés, en plus de la définition des opérations à entreprendre dans le périmètre ciblé (mesures d’urgence, restauration, réaménagement) et de la promotion du patrimoine immatériel, a souligné M. Mousselmal.
S’étalant sur deux jours, les travaux de cette rencontre s’articulent autour de quatre thèmes fondamentaux, à savoir "les textes juridiques et la réglementation pour l’élaboration du PPSMVSS", "la maîtrise d’oeuvre portant sur les biens culturels immobiliers protégés", "la mise en valeur de l’architecture traditionnelle" et "les matériaux et techniques de construction traditionnelles", selon les organisateurs.
Une exposition sur le savoir-faire et les expériences liées à la protection des secteurs sauvegardés, ainsi que des sorties aux ksars d’Ouargla et de Témacine (classés secteurs sauvegardés), ont été prévues en marge de cette rencontre régionale qu’abrite la Maison de Culture Moufdi Zakaria.
APS