Constituée d’une superficie de 4,1 millions d’hectares, localisés majoritairement au nord et plantée en grande partie de variétés résineuses, la forêt Algérienne se révèle particulièrement fragile aux incendies.
Pour s’exprimer sur le sujet, l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce mercredi, le directeur général des forêts, qui signale qu’en régions sahariennes existe, aussi, un potentiel forestier « assez important » constitué de superficies couvertes par le Barrage vert.
M. Abdelkader Yetou annonce qu’à la veille de la saison estivale, ses services s’attellent à réactiver le dispositif d’alerte et de lutte contre des incendies en zones forestières, précisant que celui-ci va mobiliser quelque 21.000 intervenants constitués en comités de prévention et de lutte.
L’intervenant rappelle que durant l’été de 2015, année durant laquelle le nombre de sinistres aura été moindre qu'auparavant, les services forestiers, appuyés par les éléments de la Protection civile et des populations riveraines, ont eu à intervenir contre 14.000 incendies, dont il souligne qu’ils ont été pour 99% parmi eux, provoqués intentionnellement ou par inattention.
Rappelant, d'autre part, la décision arrêtée par le ministère de l’Agriculture de relancer les travaux de réalisation du Barrage vert, inaugurés dans les années 70 pour de stopper l’avancée du désert vers le nord du pays, le directeur des forêts fait état de la finalisation d’un plan d’action destiné à le réhabiliter et l’étendre.
Celui-ci, indique-t-il, vise à porter la superficie de cet ouvrage, « de trois à plus de quatre millions d’hectares ». Il s’inscrit, ajoute-t-il, dans une logique « agro-sylvo-pastorale » prévoyant la création de concessions de terrain à des éleveurs pour y réaliser des plantations destinée à leurs élevages et d'exploitations agricoles « cadrant avec la vocation du milieu ».
Entre autres opérations dont la finalité est de développer le milieu rural et d'y fixer les populations y vivant habituellement, M. Yetou, fait également état du lancement de programmes de promotion de l’arboriculture fruitière, dont celle du pistachier de l’Atlas et du jujubier en particulier.