Une rencontre d’affaires algéro-italienne sur les opportunités d’investissements et de partenariat se tiendra mardi à Milan, avec la participation d'un grand nombre d'opérateurs économiques des deux pays.
Organisée par le consulat général de l’Algérie à Milan, cette rencontre regroupera une centaine d'opérateurs économiques algériens des secteurs public et privé et les représentants d'une cinquantaine d'entreprises italiennes.
La wilaya d'Alger participera également à ce rendez-vous d'affaires dans le cadre de la mise en oeuvre de l'Accord de coopération signé, en avril dernier à Alger, à l'occasion de la visite du maire de Milan, Juliano Pisapia.
A cet égard, plusieurs projets seront examinés avec les entreprises italiennes qui exercent sous la tutelle de la mairie de Milan, et ce, dans les domaines de la gestion des déchets ménagers, de la restauration du vieux bâti, de la gestion du transport urbain et de l'entretien des espaces verts.
Tenue après celle de mars 2015 dans cette même ville qui représente le coeur industriel de l'Italie, cette rencontre sera une occasion propice pour les opérateurs économiques des deux pays, appartenant aux secteurs hors hydrocarbures, d’intensifier des projets de partenariat gagnant-gagnant, souligne-t-on.
Elle devra aussi permettre d’inciter les hommes d’affaires italiens à s’intéresser davantage au marché algérien qui recèle d’énormes potentialités d’investissements.
Outre une session plénière, la rencontre comprendra la tenue d’ateliers business to government (B to G) et business to business (B to B).
Un contexte qui impose de consolider la coopération économique
L’organisation d’une telle rencontre intervient dans un contexte particulier qui impose aux deux pays d’intensifier leur coopération économique, explique à l'APS le consulat général de l’Algérie à Milan.
Pour l’Algérie, la chute drastique des prix des hydrocarbures et son impact néfaste sur les équilibres macroéconomiques du pays ont conduit le gouvernement "à s’engager sur d’autres voies pour réduire sa forte dépendance envers ce secteur, si volatil, tout en permettant l’émergence d’une économie diversifiée", poursuit-il.
S’agissant de l’Italie, la persistance de la crise économique a amené de nombreuses entreprises italiennes à chercher à se développer, voire à se délocaliser à l’international, "ce qui pourrait constituer une opportunité pour l’Algérie en vue d’attirer ces investissements", relève la même source.
Dans cette perspective, plusieurs secteurs hors hydrocarbures sont ciblés par le gouvernement algérien comme l’industrie, l’agriculture, la santé, le tourisme, la construction, les travaux publics et l’environnement.
A rappeler que le forum d’affaires algéro-italien, tenu en mars 2015 à Milan en présence de 200 opérateurs économiques des deux pays, avait été couronné par la conclusion de cinq (5) protocoles d’accords dans divers secteurs.
Parallèlement, une task-force avait été créée pour coordonner le développement des relations économiques algéro-italiennes.
Ce groupe de travail devrait orienter davantage son action vers la mise en oeuvre de partenariats stratégiques dans des secteurs-clés, qui auraient un large effet entraînant sur les PME, l’université et la recherche des deux pays.
En mai 2015, la troisième réunion de haut niveau algéro-italienne s'était tenue à Rome sous la présidence conjointe du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du président du Conseil des ministres italien, Matteo Renzi, rappelle-t-on.
Elle avait été sanctionnée par la signature de dix (10) accords de coopération, de mémorandums d'entente, de programmes exécutifs et de conventions.
Il s’agit, entre autres, d’un accord de coopération dans le domaine de la jeunesse, un autre dans le domaine de la protection de l'environnement et du développement durable, un protocole exécutif de coopération scientifique et technologique pour les années 2016-2018, un programme exécutif dans les domaines des sports, le mémorandum d'entente de coopération dans le domaine de l'agriculture et le mémorandum d'entente de coopération dans le domaine de la santé animale et la sécurité sanitaire des aliments.
Il est à rappeler que sur le plan des échanges commerciaux de l'année 2015, l'Italie avait été le 2ème client de l'Algérie (6,16 milliards de dollars) et son 3ème fournisseur (4,82 milliards de dollars).
Les deux pays sont liés par le gazoduc Enrico Mattei (Transmed) qui fournit l’Italie, via la Tunisie, en gaz algérien.
APS