Le plan national stratégique de lutte contre les IST/VIH/Sida (2016-2020), qui vient d'être rendu public, a inscrit comme priorité la réduction des taux de mortalité et de transmission mère-enfant ainsi que celui des nouvelles infections, a révélé samedi le directeur pays à l'Onusida, Adel Zeddam.
Présentant les principaux axes dudit plan, Zeddam a précisé que ce document se caractérise par trois résultats d'impacts clés que sont, la réduction, à hauteur de moins de 5%, du taux de mortalité et celui de la transmission mère-enfant. Il s'agit, à ce propos, de maintenir en vie 90% des mères séropositives et des enfants séropositifs.
L'autre priorité consiste à ramener à moins de 500 nouveaux cas d'infections, l'enjeu étant d'atteindre, à l'horizon 2030, l'objectif 3 du développement durable (ODD) prônant la "bonne santé et le bien-être pour tous", a-t-il explicité.
La mise en œuvre du plan anti-sida, lequel est une "extension" du précédant (2013-2015), nécessite une estimation financière de l'ordre de 157 millions de dollars, a-t-il fait savoir, précisant que l'Etat en endossera 95% tandis que le montant restant sera pris en charge par le système des Nations-Unies (Onusida), ainsi que des bailleurs de fonds internationaux.
Le secteur privé devra être impliqué, s'agissant de l'apport national, a ajouté Zeddam, précisant que sa contribution concernera notamment les actions de prévention et de sensibilisation contre la maladie.
Le représentant de l'Onusida a également noté que ce nouveau plan s'articule autour de cinq axes principaux: la prévention, le dépistage, le traitement, le suivi et enfin, l'évaluation de l'information stratégique.
Ceci, en sus d'un axe transversal se rapportant aux aspects de la coordination et de la gestion du programme, a-t-il poursuivi.
Il s'agit du quatrième plan élaboré par l'Algérie pour endiguer la propagation de cette pathologie, après ceux de 2002-2006, 2008-2012 et enfin celui de 2013-2015.
Ce nouveau plan "s'inscrit résolument dans les recommandations internationales, à savoir notamment les 90-90-90 de l'Onusida, ainsi que dans la Déclaration d'Alger sur l'accélération du dépistage du VIH dans la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA), adoptée à l'issue de la rencontre régionale organisée en décembre 2015.
APS