Ghardaïa: plus de 1.300 cas de brucellose humaine diagnostiqués

Quelque 1.317 cas de brucellose humaine ont été diagnostiqués et pris en charge par les structures de santé depuis le début de l’année en cours à travers la wilaya de Ghardaïa.

Le nombre de cas de brucellose, une pathologie contracté au contact d’animaux d’élevage et à la consommation de lait cru ou de produits dérivés du lait cru, est cependant en légère régression durant ces derniers mois, a indiqué le directeur de la santé et de la population, Bachir Bahaz.

Cette légère baisse de cas récurrents de brucellose, anthropozoonose dénommée également fièvre de Malte, reste quand même "inquiétante", poussant les autorités sanitaires locales à un renforcement "conséquent" des opérations de contrôle du cheptel bovin et caprin ainsi que des produits laitiers et dérivés pour éviter la propagation de cette pathologie.

Les services vétérinaires ont dépisté 127 cas de brucellose bovine et 34 cas de brucellose caprine dans plus d’une quarantaine de foyers circonscrits à Ghardaia, Daya Ben Dahoua, Guerrara, Berriane , El-Menea et Métlili, depuis le début de l’année, indique un bilan arrêté au  26 juin courant par la direction des services agricoles.

Cette opération de dépistage effectuée par les services vétérinaires a été suivie d’un abattage systématique des animaux infestés porteurs de brucellose.

L’investigation épidémiologique menée par les services de santé animale a identifié le vecteur et la source de l'infection attribuée au non respect et au mépris des règles d’hygiène et sanitaire, au refus de certains éleveurs de vacciner leurs cheptels, arguant l’avortement des femelles gravides provoqué par la vaccination (sans preuve), ainsi que de l’utilisation par plusieurs éleveurs d’un géniteur mâle potentiellement infecté pour la reproduction.

Des arrêtés de fermeture de trois laiteries et l’interdiction de la vente sur la voie publique de lait cru en vrac sans traçabilité et autres produits dérivés, tel que le l’bene (petit lait), le lait caillé ou la Kamaria, un fromage traditionnel du terroir très prisé à Ghardaïa, ont été pris par la wilaya pour contrecarrer la propagation de la pathologie, a-t-on constaté .

De nombreux praticiens estiment qui il faut d’abord s’attaquer en priorité au réservoir animal et à l’éventuel vecteur de la maladie, renforcer la coopération entre médecins et vétérinaires ainsi que le contrôle permanent du cheptel, du lait, des laiteries et les crémeries et autres commerçants du lait et ses dérivés, et l’abattage des animaux malades.

   "L’abattage de l’animal infesté par la brucellose doit se faire systématiquement au diagnostic du vétérinaire", a souligné un médecin, et ce afin d’éviter une "délocalisation du cheptel malade et sa revente pour échapper à l’abattage".

La brucellose est une zoonose due à des bactéries du genre Brucella. Elle se transmet à l’homme principalement par la consommation de lait cru et de produits dérivés issus d’animaux contaminés .

La maladie constitue un lourd fardeau financier pour le Trésor public, avec un coût de prise en charge d’une personne malade de 180.000 DA /jour, selon les services de la Santé. (APS) 

 

 

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