
La Turquie a averti, mardi, les Etats-Unis contre le risque de la voir sacrifier les relations bilatérales en raison de leur persistance à refuser l’extradition du « terroriste » Fethullah Gülen, qu’elle accuse d’être à l'origine du putsch avorté du 15 juillet.
Par la voix de son ministre de la Justice, Bekir Bozdag, Ankara a fait savoir que si Gülen n'est pas extradé, les Etats-Unis sacrifieront les relations entre les deux pays, exacerbant, ainsi, « le sentiment antiaméricain au sein de la population Turque ».
« Il appartient à la partie Américaine d'empêcher que ce sentiment ne se transforme en haine », a-t-il ajouté.
Le putsch raté, qu'Ankara accuse le prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis d'avoir ourdi, a brutalement envenimé les relations Turco-Américaines.
Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a accusé Washington de « nourrir » et « protéger » sa bête noire et ex-allié, a fait comprendre aux Etats-Unis qu'un refus d'extrader l'ex-imam aurait des conséquences sur les relations bilatérales.
Selon Ankara, cet opposant Turc retiré en Pennsylvanie (nord-est) est le cerveau du récent coup d'Etat avorté, qui a fait 273 morts et 2.000 blessés ce que l’ancien imam ne cesse de nier.