Il n’y a plus aucun judoka algérien dans les Jeux Olympiques de Rio. Les deux derniers judokas encore en lice, Mohamed Amine Tayeb (+ 100 kg) et Sonia Asselah (+ 78 kg), ont été éliminés ce vendredi.
La déroute du judo algérien a pris fin aujourd’hui avec deux nouvelles déconvenues. Comme pour enfoncer le clou d’avantage et lever le voile sur le déclin d’une discipline porteuse d’espoir de médaille, les deux derniers encore en lice, à savoir, Mohamed Amine Tayeb et Sonia Asselah ont plié bagage, avec toute de même quelques circonstances atténuantes.
Premier à se présenter sur le tatami de la salle Carioca 2 de Rio de Janeiro, Tayeb a réussi à se faire atteindre les 8es de finale en dominant, par Waza-ari, le Mongole Batluga Temuulen.
Toutefois, la suite du parcours du représentant algérien n’aller avoir aucune surprise vu qu’il a affronté lors de son second combat le Français, Teddy Riner, champion olympique en titre et 8 fois champions du monde.
Après seulement 1 minute et 5 secondes de combat, Riner est parvenu à faire respecter la logique par Ippon.
Même constat pour la seule judoka algérienne présente dans cette 31e édition des JO. A l’image de Tayeb, Sonia Asselah qui n’a guère été gâtée par le tirage au sort. Pour sa première apparition dans l’arène, la porte drapeau algérienne a eu comme adversaire la Chinoise, YU Song, championne du monde en titre.
Là aussi, l’issue finale du combat ne faisait aucun doute et Asselah s’est inclinée, sur Ippon également, après 1 minute et 42 secondes du début de la confrontation.
Un fiasco total
Venue au Brésil pour tenter de faire aussi bien que les Jeux de Pékin, où l’Algérie a réussi à récolter ses deux premières médailles dans cette discipline grâce à Soraya Haddad et Amar Benyekhlef, la sélection nationale fait aussi mal qu’à Londres et quitte la compétition avec un nouveau zéro pointé.
Alors que le président de la Fédération algérienne de judo (FAJ), Messaoud Mati, croyait dur comme fer aux chances de ses sportifs, au vu de la préparation effectuée et à l’état d’esprit affiché par les athlètes, la réalité du tatami est venue une nouvelle fois glacer les ardeurs des Algériens.
La plus grosse déception est sans conteste la piètre prestation de Abderrahmane Benamadi (- 90 kg). Grand espoir de médaille, le double champion d’Afrique (2015,2016) de la catégorie n’a fait qu’une petite apparition battu au premier tour par l'Ouzbek, Jarev Sheryali.
De son coté, Lyes Bouyakoub (- 100 kg), qui disputait sans doute ses derniers JO, reste sur élimination amère en 8es de finale face à Elmar Gasimov (Azerbaïdjan), classé N.2 Mondial. L’Athlètes de 33 ans a été déclaré perdant à cause d’une pénalité jugée trop sévère.