Après l’introduction des licences d’importations, le gouvernement Sellal songe à mettre en place une liste de 2.000 produits interdits à l’importation, a confirmé le ministre du commerce, Bakhti Belaib, à la radio Chaine 3.
Le recours aux licences d’importations a permis, jusque-là, au gouvernement de réduire le déficit de la balance commerciale et d’économiser une somme de 8 milliards de dollars sur la facture des importations. Mais, le gouvernement veut réduire davantage la facture des importations pour mieux préserver les recettes en devises du pays, qui ont subies les contrecoups de l’effondrement des cours pétroliers.
Toutefois, le ministre du commerce a tenu à rassurer au micro de Zohir Bouzid, journaliste à la radio Chaine 3, que cette mesure d’interdiction ne concernera que « des produits de consommation secondaires qui ne présentent pas d’intérêt pour l’économie nationale, et ne constituent pas des facteurs de production ».
Cette mesure d’interdiction de produits à l’importation sera prise par étape, « dans une première phase, il s’agit d’enlever le bénéfice de la franchise douanière à des produits qui concurrencent la production nationale », explique Bakhti Belaib.
Réagissant à ce projet, l’expert en commerce international, Ali Bey Nasri, trouve la démarche du gouvernement salutaire, mais il prône la prudence : « Oui, c’est bien, mais il faut prendre des précautions ». M. Ali Bey préfère « une surtaxation des produits ».
Radio Algérie Multimédia (RAM)