Le Directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune a indiqué, mardi à Alger, que le nombre de détenus en Algérie "ne dépasse pas 60.000", précisant que 14 nouveaux établissements pénitentiaires étaient en cours de réalisation pour remplacer les anciens établissements appelés à être fermés.
Dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la deuxième réunion sous-régionale des administrations pénitentiaires des pays du Sahel et du voisinage organisée par l'Office de Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), M. Felioune a indiqué que le nombre de détenus en Algérie ne dépassait pas 60.000 au niveau des établissements pénitentiaires.
14 nouveaux établissements pénitentiaires conformes aux standards internationaux, d'une capacité allant de 300 à 1.000 détenus, sont en cours de réalisation, a précisé le responsable, indiquant que les anciens établissements pénitentiaires seraient fermés une fois les nouveaux livrés.
Par ailleurs, M. Felioune a démenti l'existence d'un projet portant sur l'isolement des détenus impliqués dans des actes terroristes dans des cellules individuelles pour éviter la propagation d'idées extrémistes, indiquant qu"'il y aura, lors de la réunion, un échange d'expériences sur les meilleurs méthodes de prise en charge des détenus violents".
Le système pénitentiaire en Algérie a franchi "de grands pas" depuis le lancement de la réforme de la justice en 2003 visant à humaniser les prisons, prendre en charge les catégories vulnérables au sein des établissements pénitentiaires, à l'instar des mineurs et des femmes et former les détenus pour l'obtention d'un diplôme permettant leur réinsertion au sein de la société.
L'année dernière, 1.900 détenus ont obtenu le baccalauréat, a-t-il rappelé, indiquant que les inscriptions étaient ouvertes pour les détenus cette année jusqu'au 30 octobre prochain.
La politique nationale relative au système pénitentiaire en Algérie repose sur "la consécration de la transparence concernant la gestion des établissements pénitentiaires" et sur "la réadaptation des sanctions et la création d'organismes chargés du suivi et de la mise en oeuvre de la stratégie initiée par l'Etat dans ce domaine". APS