Près de 400 fonctionnaires iraniens seront jugés pour avoir indûment perçu des salaires trop élevés, selon les conclusions d'un audit présenté dimanche devant le Parlement à Téhéran.
"Ces salaires portaient atteinte à l'image du secteur public et que des poursuites judiciaires avaient été lancées contre les 397 fonctionnaires surpayés", a affirmé Ali Larijani, président du Parlement, précisant qu'outre les poursuites, les contrevenants devraient rembourser les somme trop perçues, "A ce jour, 1,8 million de dollars avaient été remboursés", a-t-il ajouté.
Le rapport, commandé par le Parlement à la suite du scandale des "salaires exorbitants" révélé en mai en partie par les milieux les plus conservateurs opposés au gouvernement du président Hassan Rohani, souligne que 397 fonctionnaires percevaient au moins 6.000 dollars par mois (5.340 euros), alors que le salaire moyen dans la fonction publique est de 400 dollars/par mois (355 euros).
"Des dirigeants de grandes entreprises publiques pouvaient gagner jusqu'à 20.000 dollars/mois (17.800 euros), voire beaucoup plus dans certains cas", a mis en lumière le rapport.
"J'espère que (le rapport d'audit) sera la base d'une réforme fondamentale dans le pays, de sorte que des individus ne puissent plus" profiter de tels avantages, a insisté Larijani.
A la suite du scandale, le gouvernement avait annoncé fin juillet de plafonner à 6.100 dollars (5.540 euros) les salaires mensuels des dirigeants du secteur public.
Le guide suprême Ali Khamenei a dénoncé "ces énormes salaires" et plusieurs dirigeants du secteur public avaient dû démissionner suite à la publication de leurs fiches de paie dans la presse, ce qui avait pour objectif, selon les observateurs, "de ternir l'image du gouvernement de Hassan Rohani", à un an de la présidentielle à laquelle il doit se représenter pour un second mandat de quatre ans. APS