Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, a intensifié mardi ses attaques contre les médias et les instituts de sondage les accusant de biaiser les résultats des enquêtes afin de les rendre favorables à sa rivale démocrate Hillary Clinton.
En Floride, au troisième jour de sa tournée dans cet Etat, Trump a dénoncé les médias américains qui favorisent "des sondages bidons". "Les médias sont non seulement contre moi. Ils sont contre vous tous," a déclaré Trump à ses partisans.
Les partisans du candidat de Grand Old Party ont affirmé que les républicains sont sous représentés dans les échantillons des personnes interviewées, en avançant que ces sondages ont pris en considération l’augmentation du nombre des indépendants mais en omettant de tenir compte de l’enthousiasme des nouveaux électeurs qui pourraient voter pour le candidat républicain.
Plusieurs spécialistes de sondage ont reconnu qu’il était difficile de mener des enquêtes pour cette élection. The Hill, la gazette du Congres américain, a suscité la réaction de six sondeurs sur cette question qui ont tous affirmé la difficulté d’anticiper les résultats du scrutin.
Selon ces spécialistes de sondage, l’évolution rapide dans le comportement des électeurs et les changements démographiques rendent les prévisions difficiles pour cette élection.
Mais rejettent les arguments, selon lesquels, les sondages qui ont fait ressortir une course serrée entre les deux candidats sont des enquêtes précises et consolidées.
Pourtant, ces sondeurs sont intrigués par les variations extrêmes dans les résultats des enquêtes menées jusqu’ici.
Une nouvelle enquête de la société de sondage Rasmussen, connu pour sa tendance conservatrice, a donné Trump comme vainqueur avec un point d’avance sur Hillary, alors que Los angles Times USC, l’un des plus précis sondages depuis 2012 a anticipé la victoire de Clinton avec deux points d’avance.
Un troisième sondage récent de l’IBD-TIPP, considéré parmi les meilleures depuis les trois dernières élections présidentielles table sur un match nul entre les deux candidats. Pour autant un quatrième sondage de Real Clear Politics a prédit une victoire écrasante de Clinton avec six points d’avance.
Le spécialiste des sondages du camp républicain, Robert Blizzard, a rejeté les sondages qui ont fait ressortir une course serrée entre les deux candidats, en affirmant que Trump se dirigeait à la défaite car il était incapable de développer le soutien à sa candidature au-delà de la fourchette de 40% des électeurs.
D’autres sondeurs, ont estimé que les enquêtes ayant fait ressortir une course serrée entre les deux candidats étaient biaisées car elles n’avaient pas tenu compte des changements survenus dans l’électorat américain.
Les électeurs blancs américains avec un niveau d’étude supérieur qui constituaient auparavant le pilier de l’électorat républicain sont moins susceptibles de voter pour Trump le jour du scrutin, nombreux d’entre eux sont devenus indépendants.
"Nous ne savons pas vraiment qui va voter encore et qui rend cette élection plus volatile", a déclaré le sondeur John Zogby pour illustrer cette difficulté. "Il n'y a pas de scénario probable", selon lui. APS