La lutte contre les facteurs de risques des maladies non transmissibles demeure le meilleur moyen pour protéger la population de ces pathologies, véritables problèmes de santé publique, a affirmé mardi à Constantine, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
A l’ouverture d’une journée d’étude sur le diabète à la salle de conférence de l’université des sciences islamiques "Emir Abdelkader", le ministre a précisé qu’une sensibilisation efficace ciblant les citoyens et associant toutes les parties concernées est primordiale dans la concrétisation des objectifs du plan national multisectoriel de lutte intégrée contre les facteurs de risques des maladies non transmissibles (MNT) 2015-2019.
Il a, dans ce contexte, ajouté qu’un comité national multisectoriel composé de représentants des 14 départements ministériels, de 6 associations nationales et d’experts a été installé pour mener des enquêtes sur les maladies non transmissibles, le diabète, l’hypertension artérielle, et les maladies cardiovasculaires dans l’objectif de présenter "un état des lieux" sur ces pathologies.
M. Boudiaf a également indiqué que son département a édité en 2015, un guide sur les bonnes pratiques en diabétologie à l’usage des praticiens, conçu par des experts spécialistes en diabétologie, pour promouvoir la prévention contre le diabète et communiquer d’une manière "simple mais efficace" avec les personnes ciblées par la sensibilisation contre cette pathologie.
Soulignant l’importance de la formation des médecins généralistes dans la stratégie de lutte contre les MNT, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a indiqué que 3000 praticiens généralistes ont été formés à l’échelle nationale dont 360, au cours de cette année, sur l’approche intégrée dans la lutte contre les MNT et 118 autres sur l’éducation thérapeutique.
M. Boudiaf qui a affirmé que l’amélioration des connaissances et des compétences des généralistes est capitale dans ce plan de lutte contre les MNT a indiqué que la prévalence du diabète en Algérie est estimée entre 9 et 12 % au sein de la population âgée de 25 ans et plus.
Le ministre a présidé dans ce cadre, la cérémonie d’ouverture de la clinique mobile du dépistage précoce du diabète, inscrite au programme d’activités de la 19ème éditions du village du diabétique, à l’esplanade de l’université Emir Abdelkader.
Devant se poursuivre jusqu’au 24 du mois courant, le village du diabétique organisé par le ministère de la Santé, la population et la réforme hospitalière en coordination avec le laboratoire pharmaceutique Novo Nordisk, ouvert sous le slogan "Gardons un oeil sur la diabète" propose aux visiteurs des activités de sensibilisation, des actions de dépistage et des conseils pour mieux se protéger contre les complications du diabète.
Selon les informations données, depuis le lancement du village diabétique à travers les wilayas, pas moins de 132 400 personnes ont visité ces lieux, à l’échelle nationale, dont 39 500 ont bénéficié d’un diagnostic précoce et 59 000 ont suivi des séances thérapeutiques. La 20ème édition du village du diabétique sera ouverte le 21 novembre courant à Bechar, a-t-on souligné. APS