Erigée sur les hauteurs de la vallée du M’Zab et constituée d’un millier de logements, le ksar Tafilelt a été distinguée par le 1er Prix de la ville durable lors de la 22ème Conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22) réunie à Marrakech.
Le concepteur de cette cité, M. Nouh Ahmed, explique, dans un reportage réalisé par Narimene Mendil, journaliste à la radio Chaine 3, qu'elle se distingue par des éléments constitutifs alliant, à la fois, tradition et modernité, s’inspirant de l’architecture médiévale des ksours Sahariens, amalgamant des matériaux divers comme la pierre, la chaux et le plâtre.
L’alliance de ces derniers, dit-il, permet de réaliser des logements confortables mettant leurs occupants à l'abri du froid mordant comme des pics de chaleur extrême, habituels en zones Sahariennes.
En plus de ces caractéristiques particulières, le promoteur de cet ensemble d'habitations construits sur une colline rocheuse entièrement dénudées, a pensé à la faire entourer d’une ceinture verte, qu’il a été possible de réaliser en y transportant de grosses des quantités de terre. Les arbres qui y ont été plantés sont irrigués par des eaux usées préalablement épurées.
M. Nouh indique, par ailleurs, qu’il s’est inspiré de méthodes ancestrales pour créer un « zoo utile » ou ont été réunies diverses espèces d’animaux domestiques tels des chèvres, des brebis, des chamelles, des vaches et des poulets.
Il signale, aussi, que 80 familles, parmi celles résidant dans cette cité écologique, sont mises à contribution pour trier les déchets ménagers, tel des restes de nourritures ou les épluchures, contre la remise desquels, dit-il, ils reçoivent des produits tirés de l’élevage de ces animaux (lait et œufs en particulier).
Pour M. Nouh, la Cité Talilalef pourrait être un exemple dont pourraient largement s’inspirer de nombreuses communes en Algérie.