Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, la Russie a accusé, mardi, les Etats-Unis d'avoir fait capoter les discussions sur Alep, prévues à Genève, et d’avoir notamment refusé un dialogue « sérieux » sur le sort des rebelles Syriens, « afin de leur permettre de gagner du temps ».
Lors d’une conférence de presse avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, M. Lavrov a déclaré avoir compris « qu’il est impossible de discuter sérieusement avec nos partenaires Américains ».
Le chef de la diplomatie Russe a accusé Washington d'avoir annulé de fait des discussions sur la Syrie entre experts Russes et Américains, prévues mercredi, après que lui-même et son homologue US, John Kerry, se soient mis d’accord sur cette rencontre.
« M. Kerry m'a demandé de soutenir un document qui correspondait à la vision de la Russie », a-t-il déclaré, ajoutant que, lundi, « nous avons soudain reçu un message selon lequel ils ne peuvent plus nous rencontrer, parce qu'ils ont changé d'avis ».
M. Sergueï Lavrov accuse les Américains de chercher à gagner du temps pour que les rebelles puissent reprendre leur souffle après la débâcle qu’ils sont en train de subir en Syrie, à Alep en particulier.
Il a estimé qu’en tout état de cause les rebelles devaient quitter Alep, sous peine de mourir. « Dans tous les cas, a-t-il ajouté, si quelqu'un refuse de partir volontairement, il sera détruit. Il n'y a pas d'autres options ».