La romancière algérienne, Ahlem Mosteghanemi, sera nommée vendredi «Artiste de l’Unesco pour la paix», a indiqué ce mercredi un communiqué de l’institution onusienne.
«La Directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, nommera l’écrivaine algérienne Ahlem Mosteghanemi Artiste de l’Unesco pour la paix au cours d’une cérémonie organisée au siège de l’Organisation le 16 décembre», a-t-on précisé.
Cette femme de lettres algérienne de langue arabe a été désignée pour cette distinction «en reconnaissance de l’engagement qu’elle a manifesté, à travers son écriture, en faveur de la justice sociale et de l’éducation des jeunes affectés par les conflits ainsi que de son dévouement aux idéaux et aux objectifs de l’Organisation», a expliqué la même source qui a relevé que c’est la première femme à publier un recueil en langue arabe en Algérie en 1973.
Elle est l’auteur de nombreux ouvrages qui se sont vendus à des millions d’exemplaires. Tout en enrichissant la littérature arabe d’œuvres sentimentales et poétiques, a soutenu l’Unesco, «elle s’est employée dans son écriture à sensibiliser ses lecteurs à des thèmes tels que la corruption, l’injustice ou la lutte pour le droit des femmes».
Ahlem Mostaghanemi est l’ambassadrice de la «Forem» (Fondation algérienne pour la promotion de la santé et le développement de la recherche) qui prend en charge 13 000 orphelins et a été élue personnalité de l’année 2015 par la Fondation «Enfants de la paix au Yémen».
Le magazine américain Forbes l’a également désigné comme «l’une des dix femmes les plus influentes dans le monde arabe».
Les «Artistes de l’Unesco pour la paix» sont des personnalités de renommée internationale qui utilisent leur influence, leur charisme et leur prestige pour promouvoir le message et les programmes de l’Unesco.
En avril dernier, à l’occasion de la traduction de sa trilogie en langue anglaise, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait affirmé que cette trilogie «rejoint le patrimoine culturelle universel et c'est un mérite qui vous revient de droit grâce aux dons et capacité de créativité dont Allah, le Tout-Puissant, vous a gratifiez».
«Vous avez su, tant par votre plume généreuse et votre imaginaire prolifique que par l'humanisme et les nobles valeurs qui vous caractérisent, refléter l'image admirable de la femme arabe, et algérienne en particulier. Ceci n'est pas étrange à vous au vu du parcours remarquable que vous avez empruntez depuis des années, un parcours jalonné de lumières de créativité et d'innovation continue», avait souligné le chef de l’Etat à l'adresse de la romancière.