L'ONU a indiqué jeudi qu'elle était en discussion avec l'Iran, la Russie et la Turquie au sujet du contrôle des zones de sécurité en Syrie, une question clé après le refus de Damas d'accepter des observateurs internationaux.
L'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et Jan Egeland, chef du groupe de travail sur l'aide humanitaire en Syrie, ont tous deux jugé prématuré d'exclure tout scénario, selon des médias.
"J'ai rencontré les trois signataires d'Astana", a dit M. Egeland aux journalistes, en référence à l'accord signé dans la capitale du Kazakhstan par la Russie et l'Iran, et la Turquie.
"Ce qu'ils disent c'est que nous nous asseyons maintenant et que nous nous mettions d'accord (...) sur qui devrait contrôler la sécurité et assurer la surveillance", a-t-il ajouté.
Les forces des trois pays sont une option, tout comme des "tierces parties", selon M. Egeland.
S'exprimant lors du même point de presse, M. De Mistura a rappelé que l'ONU avait "beaucoup d'expérience" en matière de surveillance, mais s'est refusé à discuter en détails de le mise en oeuvre de l'accord d'Astana.
Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a toutefois refusé que l'ONU ou des forces internationales soient chargées de surveiller les "zones de désescalade".
L'accord signé le 4 mai prévoit la création de quatre "zones de désescalade" en Syrie, doublées de "zones de sécurité" avec des postes de contrôle et centres de surveillance tenus conjointement par les forces des pays garants et éventuellement "d'autres parties".
"Nous avons un million de questions et d'interrogations, mais je pense que nous ne pouvons pas nous payer le luxe qu'ont certains de ce cynisme qui consiste à dire que ça va échouer", a dit M. Egeland.
Le Japon et la Suède ont demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour obtenir plus d'informations sur l'accord. APS