L'Arabie Saoudite et ses alliés rompent avec le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme

Séisme diplomatique au Moyen-Orient : Ryad, Le Caire, Abou Dhabi et Manama, rejoints par le Yémen, ont rompu, lundi, leur relation avec le Qatar, qu’ils accusent de soutenir le terrorisme.

Le Qatar a également été exclu de la coalition militaire Arabe combattant les dissidents Houtis au Yémen.

Il s'agit de la crise la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe (CCG: Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar).

Trois de ces pays (Arabie, Emirats, Bahreïn), ainsi que l'Egypte et le Yémen, ont tour à tour annoncé, lundi à l'aube, la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de « soutien au terrorisme », représenté par Al-Qaïda, le groupe Etat islamique (EI) et la confrérie des Frères Musulmans. 

Le Caire, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, annonce avoir « décidé de mettre fin à ses relations diplomatiques avec l'Etat du Qatar qui insiste à adopter un comportement hostile vis-à-vis de l'Egypte ». Dans un communiqué il annonce aussi la fermeture des frontières « aériennes et maritimes » avec cet émirat.  

La compagnie aérienne Etihad des Emirats Arabes unis a annoncé, lundi, la suspension de ses vols vers et en provenance du Qatar, peu après la décision d'Abou Dhabi de rompre ses relations diplomatiques avec Doha.

Etihad Airways précise dans un communiqué que cette mesure entrera en vigueur, mardi, alors que les Emirats, l'Arabie Saoudite et Bahreïn ont décidé de fermer « dans les 24 heures » leur espace aérien et leurs frontières terrestres et maritimes avec le Qatar.

En réaction, le Qatar par la voix de son ministère des Affaires étrangères a accusé ses voisins du Golfe à chercher à le mettre sous tutelle et dénoncé comme «injustifiée et sans fondement » cette rupture.Il s'est plaint d'être victime d'une campagne hostile, notamment aux  Etats-Unis, concernant son soutien présumé aux groupes islamistes.

La dernière crise ouverte dans le Golfe remonte à 2014 lorsque trois pays du CCG (Arabie, Bahreïn et Emirats) avaient rappelé leur ambassadeur à Doha pour protester contre le soutien présumé du Qatar aux Frères Musulmans. 

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