L'organisation humanitaire Médecins sans frontière (MSF) a annoncé, vendredi, avoir suspendu ses activités à Kidal, dans le nord du Mali, «pour un manque de sécurité».
Les installations de MSF ont fait l’objet de cambriolages répétitifs ces dernières semaines, notamment dans la région de Kidal.
«Considérant qu’il s’agit du troisième cambriolage en un peu plus d’un mois, et aussi que la tentative d’attaque de notre entrepôt a été violente, nous sommes forcés de suspendre toutes nos activités jusqu’à ce que nous puissions mener nos activités de manière sûre», souligne MSF dans un communiqué.
«C’est une décision difficile parce que l’aide humanitaire reste absolument nécessaire dans la région de Kidal et que MSF est une des rares organisations présentes sur place», note le texte.
MSF est déployée dans la région de Kidal depuis 2015 pour assurer l’accès aux soins de santé de base dans plusieurs aires de santé, mais les actes d’insécurité entravent souvent le travail des humanitaires sur le terrain.
En avril dernier, le CICR avait suspendu ses activités à Kidal pour les mêmes raisons d'insécurité. Il a ensuite repris ses activités après avoir obtenu les garanties de sécurité nécessaires pour le personnel et les biens auprès des autorités et des leaders de la région.
Le Conseil de sécurité a prorogé, jeudi, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) jusqu’au 30 juin 2018 en renforçant ses capacités opérationnelles.
La décision du Conseil, adoptée à l’unanimité, intervient à la fin de la période intérimaire de deux ans prévue par l’accord de paix et de réconciliation au Mali.
La Minusma est chargée d’appuyer la mise en œuvre de l’accord de paix, issu du processus d’Alger, en soutenant les efforts du gouvernement malien pour rétablir et étendre progressivement l’autorité de l’Etat et l’Etat de droit sur tout le territoire.
La mission est chargée également de soutenir le déploiement de patrouilles de sécurité mixtes dans le nord du Mali, si nécessaire, ainsi que le redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes, dans le cadre prévu par l’accord.
APS