Des factions politiques palestiniennes ont salué dimanche la décision du mouvement de résistance palestinien le Hamas de donner son accord pour entamer des discussions avec le Fatah sur la réconciliation et l'organisation des élections générales.
Le Hamas a, en effet, annoncé tôt dans la journée qu'il était prêt à remettre le contrôle de la Bande de Ghaza au gouvernement de consensus national dirigé par le Premier ministre Rami Hamdallah et s'est dit favorable à l'organisation d'élections législatives et présidentielle.
Le Mouvement a également annoncé la dissolution de son "comité administratif" dans la bande de Ghaza. Le Hamas avait créé en mars dernier ce "comité administratif", formé de sept hauts responsables du mouvement pour gérer les affaires de la bande de Ghaza . Cet organe était perçu par le Fatah comme la "principale entrave" à la réconciliation palestinienne.
Cette annonce du Hamas a été faite quelques jours après une visite au Caire du secrétaire général du parti, Ismaïl Haniyeh, dont c'était le premier déplacement depuis son élection en mai.
A l'issue des entretiens de M. Haniyeh au Caire, le Hamas avait annoncé vouloir dissoudre son comité administratif et avait appelé à tenir de nouvelles discussions pour la formation d'un gouvernement d'union nationale avec le Fatah .
"Le Hamas invite le gouvernement de consensus national à s'installer immédiatement à Ghaza pour y exercer sa mission (...) dans la bande de Ghaza et accepte la tenue d'élections générales", précise le communiqué.
Bassam Salhi, secrétaire général du Parti du peuple palestinien (PPP, gauche), a qualifié cette annonce d'"importante et tout à fait nécessaire afin de mettre fin à une décennie de division inter-palestinienne".
Pour lui, "il est essentiel que l'Egypte garantisse les engagements des deux parties et mette tout son poids dans la garantie de la mise en oeuvre du processus de réconciliation".
"Tout ne sera pas réglé d'un coup, mais c'est un point de départ suffisant", a-t-il conclu.
Un accord de réconciliation avait été conclu par les deux parties en 2011, prévoyant la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue d'élections dans les six mois. Mais des différends avaient ensuite éclaté.
Un gouvernement de consensus national avait finalement été formé en juin 2014 sous la direction de Rami Hamdallah.