Le président iranien Hassan Rohani a déclaré mercredi qu'"il n'y a pas d'autres voies que l'amitié, la fraternité et l'entraide" pour mettre fin au regain de tension entre l'Iran et l'Arabie saoudite, tout en mettant en garde son voisin avec lequel il s'oppose sur divers dossiers régionaux, dont la guerre au Yémen.
"Nous voulons le bien et le développement du Yémen, de l'Irak, de la Syrie et même de l'Arabie saoudite. Il n'y a pas d'autres voies que l'amitié, la fraternité et l'entraide", a déclaré le président iranien qui invite, toutefois, Ryadh à se méfier de "la puissance" de son pays.
« Vous connaissez la puissance et la place de l'Iran dans la région. Des plus grands que vous s'y sont cassé les dents. Vous n'êtes rien! » a lancé le président Iranien, Hassan Rohani, à l'adresse des dirigeants Saoudiens.
Téhéran et Ryad ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016 après le saccage de l'ambassade saoudienne à Téhéran, lors d'une manifestation de colère contre l'exécution d'un dignitaire religieux Chiite en Arabie saoudite.
« Si vous pensez que l'Iran n'est pas votre ami et que les États-Unis et le régime sioniste sont vos amis, vous faites une erreur stratégique et de calcul », a encore ajouté le président Iranien.
La tension entre Téhéran et Ryad est montée d'un cran après l'interception, samedi soir au-dessus de la capitale saoudienne, d'un missile tiré par les rebelles Yéménites Houthis, que l'Iran dit soutenir politiquement mais pas militairement.
Dans une déclaration d'une rare virulence, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a dit voir dans ce tir une « agression militaire directe par le régime iranien » qui pourrait, dit-il, être considérée comme « un acte de guerre » contre le royaume.
Mardi, face à l'intensification des bombardements de la coalition Arabe contre lke Yémen, les rebelles Houthis ont menacé de prendre pour cibles avec leurs missiles les aéroports et les ports saoudiens et émiratis.