Les capacités nationales de stockage de carburant devraient passer de 600.000 mètres cubes (m3) actuellement à 2 millions m3 en 2021, a indiqué jeudi le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, précisant que cet "ambitieux" programme permettrait d'atteindre une autonomie de stockage de carburant de 30 jours contre 11 jours actuellement.
Ce programme prévoit la réalisation de plusieurs centres de stockage régionaux, dont celui du centre dans la région de Lekhchem à Ain Oussera (Djelfa) d'une capacité de stockage de 40.000 m3, a précisé M. Guitouni qui répondait à une question orale au Conseil de la nation, ajoutant que ce centre couvrira les besoins de Djelfa, de Médéa et des wilayas limitrophes et assura une autonomie de 30 jours.
Le site devant abriter ce centre a été retenu parmi six sites (deux à Djelfa et quatre à Médéa) pour sa grande superficie (10 hectares) et sa proximité de la raffinerie de Tiaret qui sera bientôt réalisée, et de la ligne de chemin de fer et de la RN 1.
Parallèlement au renforcement des capacités de stockage, les capacités de production de carburant seront augmentées à la faveur de l'extension et du réaménagement de la raffinerie de Baraki (Alger) qui devrait entrer en service en octobre 2018 et de la réalisation de deux nouvelles raffineries à Hassi Messaoud (Ouargla) et Tiaret, lesquelles entreront en service à partir de 2021.
Avec la mise en œuvre de ce programme, les capacités nationales de raffinage de pétrole devraient atteindre 40 millions par an, selon les précisions du ministre.
Ce plan vient répondre à la hausse de la demande de produits pétroliers au cours des dix dernières années, la demande de carburant ayant augmenté de 7% en moyenne annuelle au cours de cette période.
Cette importante progression s'explique par l'augmentation de la taille du parc automobile national, l'amélioration du niveau de vie des citoyens, la relance économique et les prix bas du carburant, selon M. Guitouni. APS