« Il y a urgence d'appliquer le nouveau programme du président de la République visant l’irrigation d’un million d’hectares de terres agricoles à l’objet d’éviter la dépendance à l’importation », a déclaré Mohamed Alioui à la Chaine 1 de la Radio algérienne, espérant que la Loi de Finances 2018 apporte l'appui requis aux agriculteurs pour atteindre cet objectif.
M. Alioui a regretté au passage que ledit appui étatique aux agriculteurs reste plafonné à 4.5% alors que cette aide dépasse les 37% dans certains pays.
Intervenant à l’occasion du 43e anniversaire de la fondation de l’Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), il a rappelé que « l’irrigation reste le pivot de l’agriculture alors que nous continuons à attendre les eaux de pluies qui se raréfient, au vu de la sécheresse qui a frappé le pays durant les 3 dernières années lors desquelles les fellahs n’ont pu accomplir la saison de moisson », assurant que l’objectif d’atteindre le million d’hectares irrigables, notamment au Sud et les régions steppiques, a connu un retard tel d'où la nécessité de le rattraper en introduisant les moyens modernes et le savoir faire pour rationaliser l’utilisation de l’eau.
M. Alioui a insisté sur le fait que l’exploitation de ce programme profitera largement aux filières des céréales et du lait et permettra de réaliser 80% des besoins nationaux en la matière et couvrir pour 3 ans d’importation au moins et économiser ainsi 650 millions de dollars/an de poudre de lait.
L’Algérie, a-t-il rappelé, n’exploite que 5 millions d’hectares de terres agricoles sur un potentiel qui peut atteindre jusqu’à 30 millions d’hectares dont la plupart sont arides et/ou non cultivées alors que des études prouvent que les terres algérienne est de meilleure qualité qu’ailleurs.
S’agissant des problèmes rencontrés par les coopératives agricoles et les fellahs sont en majorité relatives aux crédits, a expliqué le S.G de l’UNPA, déplorant la non régularisation, pour divers motifs, de 29 milles contrats toujours en suspens en dépit des promesses des ministres des Finances précédents avec qui des discussions ont eu lieu autour des taxes et impôts afin de booster ces concessions et les rendre productives.
Le S.G de l’UNPA dit beaucoup espérer de la rencontre qui devra le réunir incessament avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia pour discuter des difficultés affrontées par le secteur agricole.