Le fils de l'ex-président yéménite, Ali Abdallah Saleh, a confirmé lundi la mort de son père, a rapporté l'agence Chine Nouvelle.
La mort de Ali Abdellah Salah a été peu auparavant annoncée par le groupe rebelle des houthis, alors que d'autres médias en également confirmé cette mort en citant le Congrès général du peuple yéménite, le parti auquel appartient M. Saleh.
"Ali Abdallah Saleh, Président yéménite de 1994 à 2011, a été tué par les rebelles houthis", ont, de leur côté, indiqué la chaîne de télévision iranienne Al-Alam et l'agence d'information iranienne Tasnim.
D'après Tasnim, M.Saleh a trouvé la mort alors qu'il essayait de s'enfuir de la capitale yéménite vers le gouvernorat de Marib.
Des photos et des vidéos, apparemment filmées par des rebelles, ont circulé sur les réseaux sociaux, juste avant l'annonce des Houthis, montrant ce qui semble être l'ancien président, apparemment sans vie, avec une profond entaille à l'arrière de la tête.
Une vidéo l'a montré transporté dans une couverture fleurie, les traits figés, et la chemise ensanglantée.
Des médias ont constaté que la résidence de l'ex-président avait été endommagée par des combats.
Ali Abdallah Saleh a présidé le Yémen pendant 33 ans avant de céder le pouvoir en 2012 sous la pression de la rue.
Il s'est allié en 2014 avec les rebelles Houthis pour prendre le contrôle de Sanaa avant d'annoncer ces derniers jours la rupture de cette alliance. Des responsables Houthis l'avaient ensuite menacé de mort.
La crise entre Saleh et les Houthis pour le contrôle des finances et le partage du pouvoir, aggravée par des soupçons de contacts secrets entre l'ex-président et Ryadh, a dégénéré dans la capitale yéménite qu'ils contrôlaient ensemble depuis plus de trois ans.
Des combats ont éclaté entre ces alliés, faisant au moins 100 morts ou blessés de part et d'autre depuis mercredi dernier, selon une source sécuritaire et des sources hospitalières.
Dans un coup de théâtre, M. Saleh s'était dit prêt samedi à ouvrir "une nouvelle page" avec la coalition sous commandement saoudien qui étaient devenus ses ennemis ces dernières années. APS