Les Etats-Unis ont opposé leur veto lundi au Conseil de sécurité à une résolution rejetant la décision unilatérale du président Donald Trump de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à El-Qods occupé.
Les Etats-Unis, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, ont entraîné par leur veto le rejet du projet de résolution, présenté par l’Egypte au nom des pays arabes.
Le texte a recueilli 14 voix pour et une contre, lors d’un vote tenu à l’issue d’un briefing au Conseil de sécurité du coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov.
Le projet de résolution en question rappelle les différentes résolutions de l’ONU, stipulant que le statut d’El Qods occupé doit être défini par les négociations.
Il rejette la décision unilatérale du président Trump qui est contraire à la légitimité internationale, et souligne qu’elle est sans effet sur le statut de la ville sainte.
Mladenov a rappelé, une fois encore, la position du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur le règlement du conflit qui a prôné de mettre fin à l’occupation israélienne et de concrétiser la solution à deux Etats avec El Qods Est occupé comme capitale du futur Etat palestinien.
La présidence palestinienne juge "inacceptable" le veto américain
La présidence palestinienne a jugé "inacceptable" le veto mis par les Etats-Unis à une résolution de l'ONU condamnant leur reconnaissance unilatérale d'El-Qods comme capitale d'Israël.
"Le recours condamnable et inacceptable des Etats-Unis au veto menace la stabilité de la communauté internationale par l'absence de respect qu'il révèle", a dit Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré dans la journée qu'il faudrait être "fou" pour laisser les Etats-Unis jouer à nouveau les médiateurs de paix, et a promis de reprendre l'effort pour la reconnaissance à part entière d'un Etat de Palestine par l'ONU.
M. Abbas prenait la parole à Ramallah devant de hauts responsables palestiniens réunis pour la première fois depuis l'annonce, le 6 décembre par le président américain Donald Trump de la reconnaissance d'El-Qods occupée comme capitale d'Israël.
Il s'exprimait avant que les Etats-Unis n'opposent leur veto à une résolution de l'ONU condamnant cette reconnaissance unilatérale.
"Quiconque permet aux Etats-Unis de revenir dans le rôle de partenaire ou de médiateur du processus de paix est un fou", a dit M. Abbas.
Depuis le 6 décembre, M. Abbas refuse tout contact avec l'administration Trump. Le vice-président américain Mike Pence est attendu mercredi à El-Qods occupée, mais ne devrait rencontrer aucun responsable palestinien au cours de sa visite.