Le Gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le Patronat ont signé, samedi à Alger, la Charte sur le Partenariat sociétaire.
Les signataires de cette Charte sont le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour le gouvernement, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, ainsi que les présidents des organisations patronales signataires du Pacte national économique et social de croissance.
Il s'agit de l'Union Nationale des Entrepreneurs publics (UNEP), du Forum des Chefs d'Entreprises (FCE), de la Confédération Nationale du patronat Algérien (CNPA), de la Confédération des Industriels et des Producteurs Algériens (CIPA), de la Confédération algérienne du patronat (CAP), de I'Union nationale des investisseurs (UNI) et de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA).
Pour rappel, après la mise en place de la Tripartite en 1991, le gouvernement, l'UGTA et le Patronat avaient signé en février 2014 le Pacte national économique et social de croissance avec comme objectifs l'accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires, la protection sociale et l'amélioration du pouvoir d'achat.
Ouvrir le capital de certaines entreprises publiques vise à augmenter leur rentabilité
Le Premier ministre a affirmé que la loi relative à l'ouverture du capital de certaines entreprises publiques, à l'investissement privé était en vigueur depuis plusieurs années, précisant que l'objectif de cette loi est de développer ces entreprises et d'augmenter leur rentabilité au profit de l'économie nationale.
Répondant à une question sur l'ouverture du capital des entreprises publiques, M. Ouyahia a indiqué que la "loi permettant l'ouverture du capital de certaines entreprises à raison de 66% pour ces dernières et de 34% pour les entreprises privées, existe depuis des années", soulignant qu''elle vise à augmenter la rentabilité de ces entreprises".
"Les entreprises publiques sont une ressource nationale tout comme les entreprises privées", a dit le Premier ministre, ajoutant que l'objectif de cette démarche est de les développer pour une meilleure rentabilité". Il a souligné à ce propos qu'"il serait judicieux que l'Etat prenne en charge le logement au lieu des matériaux de construction et qu'il soutienne les prix des produits de consommation au lieu des minoteries".
Toutes les commandes publiques réservées aux entreprises locales sauf en cas d'exception
Le Gouvernement a émis des instructions réservant toutes les commandes publiques aux entreprises locales sauf en cas d'exception, a indiqué samedi à Alger le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la réunion de la Tripartite sur la Charte pour le Partenariat sociétaire.
En exécution de cette instruction, a-t-il affirmé, le groupe Sonatrach a confié récemment des marchés pour plus de 400 millions de dollars à des entreprises algériennes alors que ces contrats étaient destinés à l'appel d'offres international.
Le Premier ministre a également annoncé que le processus de réalisation de 50 zones industrielles a été engagé à travers tout le pays sous la responsabilité des walis.
Plusieurs de ces zones industrielles seront livrées à la fin de l'année 2018, permettant d'offrir davantage de foncier industriel pour l'investissement, a-t-il avancé.
"Ce sont quelques exemples d'un processus que le Gouvernement compte poursuivre pour soutenir la dynamique de développement et de diversification économique et pour maintenir aussi l'effort de préservation et de création de l'emploi", a ajouté M. Ouyahia.
Pour rappel, le Premier ministre avait adressé, en septembre dernier, aux ministres, aux walis ainsi qu’aux dirigeants des groupes industriels leur demandant de veiller, dans le cadre des commandes publiques, à la mise en œuvre de l’article 83 du Code des marchés publics (promulgué en septembre 2015), qui accorde à la production d’origine algérienne, une préférence pouvant aller jusqu’à 25% sur les offres soumises.
Cette instruction du Premier Ministre s’inscrit dans le cadre de la volonté des pouvoirs publics d’encourager le développement des entreprises locales, publiques, privées ou mixtes.
Elle conforte, également, les efforts du gouvernement pour réduire la facture des importations de biens et services.