Abdelkader Rahim assène ses vérités et pousse un coup de gueule

Pour sa première sortie médiatique, après son départ de la sélection nationale de handball, Abdelkader Rahim a expliqué que son geste est motivé par une incompatibilité qui existe entre lui et le coach national, Sofiane Hiouani. Intervenant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le joueur de la formation française de Dunkerque a profité de l’occasion pour pousser un coup de gueule et tirer la sonnette d’alarme quant à la situation du handball algérien.

Blâmé pour son supposé « manque terrible d'engagement envers l’équipe nationale », Abdelkader Rahim est sorti de son mutisme, ce samedi, pour apporter ses vérités. Pour le pensionnaire de Dunkerque, son départ est motivé par le fait qu’il ne peut pas travailler avec l’entraineur national, Sofiane Hiouani.

« Après dix jours de stage, j’ai bien vu qu’il y avait une incompatibilité avec le coach. Nous n’avons pas la même vision du handball et du sport du haut niveau », a-t-il expliqué.

« Tu joues en France et pas en Bundesliga »

En tant que demi-centre, Rahim a souhaité avoir un plus grand rôle à jouer et une plus grande responsabilité dans les schémas tactiques de l’équipe. Il a donc fait part de ses attentes à son coach qui n’a pas du tout apprécié les remarques de son joueur.

« Hiouani m’a simplement répondu que c’est lui le chef. Quand j’ai tenté de lui expliquer que le demi-centre est le patron de l’équipe, il m’a rétorqué que je joue qu’en France et pas en Bundesliga ».

L’athlète de 27 ans a tenu également à démentir le fait qu’il ne soit pas dans une forme optimale. « J’ai signé fin octobre dernier avec l’équipe Dunkerque, 4e en championnat. Si je n’étais pas en forme, je n’aurais pas eu cette opportunité de jouer pour ce grand club ».

« Des séances d’entrainement archaïques »

Rahim a également balayé d’un revers de la main les accusations portées à sa personne faisant état d’un manque de motivation de sa part. « Je suis connu pour être quelqu’un de battant et qui se donne à fond. Toutefois, à ma venue j’ai observé la façon de travailler du coach et j’ai vu des séances d’entrainement archaïques avec des méthodes très anciennes. Je n’avais jamais vu l’équipe à ce niveau là », s’est-il étonné.

« Je n’ai rien contre Hiouani, en tant que personne, mais je ne pense pas qu’il a les compétences et la légitimité pour occuper ce poste. C’est pour cela que j’ai préféré partir », a-t-il ajouté.

« C’est pas du tout fini avec l’Algérie »

Interrogé sur son avenir avec la sélection nationale, Rahim a tenu à rappeler qu’il est en sélection depuis une dizaine d’années et que « ce n’est pas du tout fini avec l’Algérie ». L’un des grands absents du Sept national à la CAN 2018 s’est excusé d’avoir quitté l’équipe, mais a souhaité aussi tirer la sonnette d’alarme quant à la situation actuelle du handball algérien.

« Je m’excuse d’être parti. Ce n’est pas un choix contre l’équipe, mais aujourd’hui ce n’est plus possible de travailler dans ces conditions. Il y a un ras-le-bol par rapport à tout ce qui se passe dans le handball national et ce qui est mis en place. On n’est pas du tout dans les conditions idéales pour aborder de grandes compétitions », avant d’ajouter, « après deux ans d’absence, rien n’a changé. Il n’y a pas de miracle dans le sport. On récolte le fruit de notre travail et en Algérie on ne travaille pas », a regretté Rahim avec beaucoup d’amertume.

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