Avec la progression de la consommation locale d’énergie, l’Algérie, en dépit de son statut de pays producteur de gaz et de pétrole, fait face, aujourd’hui, à un épineux défi. Le pays doit opérer une transition énergétique pour limiter sa consommation afin de réduire sa facture d’importation et préserver son environnement.
A l’occasion de la tenue à Alger d’une «Conférence-expositions sur la réussite de la transition énergétique», Hamid Belkessam, journaliste de la radio Chaine 3, a abordé, ce mercredi, les possibilités de réduire la consommation de l’énergie dans le secteur du bâtiment.
« Le bâtiment ou le secteur résidentiel consomme 42% d’énergie en Algérie », affirme d’emblée le journaliste de la Chaine 3, qui qualifie les logements en Algérie d’« énergivores » et de « véritable passoires thermiques » qui font augmenter la demande nationale d’énergie.
Rappelalnt le projet pharaonique de construction de 2,3 millions de logement lancé par l’Algérie, le chroniqueur de la Chaine 3, déplore, en revanche, l’absence d’intégration de techniques thermiques permettant de limiter la consommation énergétiques des ménages.
Pourtant « Les solutions made in bladi existent », assure-t-il en s’appuyant sur les deux projets d’habitat construits à Alger et à Ghardaia qui ont reçu des prix internationaux. « En 2007, souligne Hamid Belkessam, le Centre national d’étude et de recherche intégré au Bâtiment (CNERIB) décroche une distinction mondial (global Enegy Awards) pour son projet de maison en béton-terre stabilisée réalisé à Souidania (Alger). En 2016, le Ksar de Tafilalet de Ghardaia réalisé dans le cadre de la formule LSP a décroché la première place à la COP 22 ».
Selon Hamid Belkessam, il est toujours possible de redresser la barre. Faisant un parallèle avec la promulgation et l’application avec succès du RPA (Règlement parasismique Algérien) depuis le séisme de 2003, il recommande aux participants à la Conférence sur la transition énergétique de prendre des « résolutions fortes ». Il cite, à titre d’exemple, l’imposition du respect du règlement thermique « comme préalable pour l’obtention d’un permis de construction » et la « réalisation d’un partenariat public-privé contre le gaspillage de l’énergie ».