Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a exposé mardi à Davos (Suisse) l'expérience algérienne dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, de la dé-radicalisation et de la promotion des valeurs du vivre ensemble, de tolérance et de réconciliation.
Dans le cadre de sa participation aux travaux du Forum économique mondial de Davos, en qualité de représentant du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M. Messahel a pris part, en tant que panéliste, à une session consacrée à la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où il est longuement revenu sur l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme.
Abordant la thématique centrale de la rencontre, le ministre a indiqué que l'Algérie, "qui fait face à de nombreux défis découlant de la situation prévalant dans son environnement géopolitique, a réussi à surmonter ces difficultés, en raison notamment de l'expérience acquise dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent".
Il a rappelé, à cet égard, que l'Algérie, "qui a combattu et vaincu la furie meurtrière et destructrice de l'hydre terroriste dans les années quatre-vingt-dix, mobilise aujourd’hui ses ressources pour consolider la stabilité et la sécurité et promouvoir son développement socioéconomique".
M. Messahel a, en outre, mis en avant "la contribution de notre pays à la stabilisation de son voisinage immédiat en optant pour les voies pacifiques du dialogue, de la concertation et de la négociation".
Détaillant le contenu de la démarche globale de l'Algérie, initiée par le Président Bouteflika, M. Messahel a précisé que cette démarche "s'est appuyée notamment sur la politique de concorde civile et de réconciliation nationale qui a réuni à nouveau tous les enfants du pays autour d'un seul agenda, celui de la construction d'une Algérie moderne, démocratique, républicaine et respectueuse des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que la mise en place d'institutions et de normes fondées sur la réconciliation et l'appropriation de ce fait de l'histoire nationale et de son identité".
Le chef de la diplomatie algérienne a, également, évoqué les efforts de l'Algérie pour "l'édification d'un Etat fort, capable et juste, reposant sur la primauté de l'Etat de droit et disposant d'institutions bénéficiant de la confiance de la population, en même temps que le retour à la stabilité politique, économique, sociale et institutionnelle".
"C'est à cette ambition que répondent les amendements introduits en 2016 dans la Constitution, en l'occurrence le choix de la démocratie participative, en tant qu'antidote à l'extrémisme violent, au terrorisme et aux autres fléaux sociaux, le renforcement de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la Justice et l'élargissement des espaces de liberté au profit des différents acteurs au sein de la société, y compris les partis politiques, les organisations citoyennes et les responsabilités que ces choix impliquent", a-t-il soutenu.
Enfin, M. Messahel a souligné que "la politique de dé-radicalisation et de mise à l’abri de la population et du pays tout entier de potentiels futurs risques de radicalisation a été et reste un axe fondamental dans les programmes sectoriels de l’Etat algérien", indiquant que "cette démarche multisectorielle inclue les aspects politiques, économiques, sociaux, éducatifs, religieux et culturels".
"La mise en oeuvre de cette démarche repose fondamentalement sur l'implication et l'adhésion active de tous les citoyens ainsi que de tous acteurs publics et privés au sein de la société", a conclu M. Messahel. APS