Les prix du pétrole montaient un peu vendredi en cours d'échanges européens, évoluant dans le sillage du billet vert dont l'affaiblissement puis la reprise jouent sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
En début d'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 70,59 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 17 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance prenait 21 cents à 65,72 dollars.
Les cours ont atteint jeudi 71,28 dollars pour le Brent et 66,66 dollars pour le WTI, à leurs plus hauts niveaux depuis décembre 2014, avant de reculer.
Ces mouvements ont été dictés par les mésaventures de l'administration Trump. Mercredi, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin avait affirmé qu'un «dollar faible» était «bon» pour les Etats-Unis, ce qui avait entraîné un plongeon du billet vert.
Le président Donald Trump l'avait contredit jeudi en affirmant qu'il visait bien une devise forte, ce qui avait légèrement renforcé le dollar mais laissait les cambistes dans l'hésitation.
Ces tribulations jouent directement sur le marché du brut, puisque les barils s'échangent en dollars et que les investisseurs utilisant d'autres devises ont plus ou moins de pouvoir d'achat au gré du cours du dollar.
«Tant que le dollar américain sera sur la défensive, une chute des prix du pétrole est peu probable», ont estimé les analystes. Cependant, à plus long terme, certains analystes commencent à douter de la vigueur du prix du baril.
«La spéculation, l'incertitude géopolitique qui menace la production et la faiblesse du dollar» ont fait grimper les prix, mais «la demande pourrait souffrir de ces hausses de prix», ont prévenu d'autres analystes.