Le chef de sûreté de wilaya d'Oran, le contrôleur de police, Nouasri Salah a annoncé dimanche que ses services ont réussi à démanteler en 2017 huit réseaux impliqués dans l'émigration clandestine et procédé à la saisie de matériels, estimant que la recrudescence du phénomène ces derniers mois nécessite la mobilisation de tous pour le combattre.
Lors d'une conférence de presse consacrée au bilan de l'inspection régionale ouest de la police, M. Nouasri a souligné que ce phénomène a pris des proportions alarmantes, surtout avec l'embarquement de familles entières, signalant un grand nombre de tentatives ayant fait dans les derniers jours plusieurs morts et une petite fille portée disparue.
Le même responsable a fait savoir, dans ce contexte, qu’une commission se réunit quotidiennement au niveau de la wilaya pour faire le point et réfléchir sur les solutions, affirmant que la sûreté de wilaya d’Oran oeuvre inlassablement pour localiser d'éventuels ateliers de fabrication d’embarcations et arrêter des passeurs.
Les services compétents ont démantelé, l'an dernier, huit réseaux impliqués dans l'organisation de traversées clandestines en mer, en plus de l'arrestation de passeurs et la saisie de matériel dont des embarcations, a-t-il dit, faisant observer qu’après que le resserrement de l’étau, des passeurs ont changé de moyens de transport optant pour les zodiacs dotés de moteurs faciles à déplacer, sauf ces embarcations peuvent facilement chavirer mettant les harraga en danger de noyade.
L’inspecteur régional ouest de police, le contrôleur de police Si Mhand Mohand Saïd a soutenu qu’il faut trouver une solution urgente à ce phénomène qui cause des drames et de la douleur aux familles algériennes, assurant que de grands efforts sont déployés par la police au niveau des wilayas côtières de l’ouest du pays pour lutter contre ce fléau.
Valorisant les actions menées par les services de la police, qui intensifient le contrôle des plages et des endroits côtiers, soldées par l’arrestation en 2017 de 26 passeurs dans la wilaya de Mostaganem, il a affirmé que le travail se poursuit avec les services de la gendarmerie nationale et des gardes-côtes.
La question n’est pas seulement sécuritaire mais un problème de société nécessitant la mobilisation de tous: famille, école, mosquée et autres pour atteindre l'objectif souhaité, celui d’éradiquer ce phénomène, a-t-il souligné. APS