Le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a répondu favorablement à certaines revendications soulevées par les médecins résidents grévistes, liées essentiellement à l'amélioration des conditions de travail dans le cadre du service civil, a annoncé mardi à Alger un responsable du ministère, réitérant l'attachement de la tutelle à poursuivre le dialogue.
La tutelle a accédé à plusieurs revendications soulevées par les médecins résidents, en grève depuis plus de deux mois, notamment celles relatives à la durée du service civile, à la mise à disposition d'un logement de fonction avant l'affectation du médecin résident dans des wilayas reculées, à l'autorisation du regroupement familial pour les couples de médecins résidents et à l'introduction de mesures "incitatives", a déclaré l'Inspecteur général du ministère de la Santé, Omar Beredjouane lors d'une conférence de presse animée avec le président de la Confédération des doyens des facultés de médecine, le Pr. Salah Eddine Bendib, au terme de la réunion de la Commission intersectorielle avec les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA).
Il a ajouté que d'autres revendications avaient été satisfaites par la tutelle, dont le droit de bénéficier des £uvres sociales, le droit de bénéficier d'une journée pédagogique par semaine et l'intégration des médecins résidents au sein des commissions nationales d'experts, avant de réitérer l'attachement du ministère à poursuivre le dialogue.
Le responsable a précisé qu'il avait été convenu avec le CAMRA d'un plan d'action pour la prise en charge de revendications urgentes et d'autres revendications à moyen et long termes, notamment celle relative à la révision de certains textes législatifs à l'instar du service civil introduit en vertu de la loi sur la santé de 1985.
Concernant l'amélioration des conditions de travail, le responsable a fait état de la mise en place de plateaux techniques dans des établissements hospitaliers de référence dans les régions d'affection des médecins résidents au titre du service civil, ajoutant qu'il avait été convenu de réduire la durée de celui-ci en fonction des besoins des citoyens dans ces régions.
S'agissant de la révision du statut de ce corps et de certaines primes liées au service civil, il a soutenu que le ministère "ne peut pas le réviser parce que les statuts et certaines primes relèvent d'autres secteurs concernés par l'affectation d'employés dans les wilayas du sud et des Hauts plateaux outre le fait qu'ils sont régis par des décrets exécutifs et des lois nationales".
Le Pr. Bendib a, pour sa part, précisé que les 12 représentants nationaux du CAMRA étaient sortis de la réunion d'aujourd'hui "convaincus de la poursuite du dialogue". Les représentants du collectif ont déclaré qu'"ils se sont retirés de la réunion en raison de l'absence de représentants des autres secteurs, alors qu'il était convenu qu'il s'agirait d'une réunion de dialogue avec les représentants du ministère de la Santé pour négocier les revendications relevant du secteur", a-t-il dit.
Le CAMRA insiste, depuis le début de la grève le 14 novembre 2017, sur l'impératif de trouver des solutions urgentes à leurs préoccupations restées en suspens depuis 2011 et liées principalement à la suppression du caractère obligatoire du service civil, au service national, à l'amélioration des conditions de travail et à la formation. APS