La fusillade survenue samedi à Macerata dans le centre de l'Italie est empreinte d'une «évidente haine raciale», a estimé samedi soir le ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti.
Le ministre de l'Intérieur Marco Minniti a jugé que la fusillade était marquée par une culture «d'extrémisme de droite avec des références claires au fascisme et au nazisme», après une réunion samedi soir avec les forces de l'ordre locales.
Le seul lien entre les victimes est «la couleur de leur peau», a-t-il assuré, en décrivant «une initiative criminelle à caractère individuel, certainement préparée à l'avance».
Le maire de Macerata, Romano Carancini, avait imposé un couvre-feu pendant la fusillade, qui a semé durant deux heures la panique dans plusieurs rues du centre de cette ville de 43.000 habitants de la région des Marches, située à 30 km des côtes de l'Adriatique.
Le tireur, identifié comme Luca Traini, âgé de 28 ans, a été arrêté peu avant 13h00 locales (12H00 GMT) sur les marches de l'immense monument aux morts de Macerata, après être descendu de sa voiture à bord de laquelle la police a retrouvé un pistolet.
Luca Traini avait été candidat en 2017 sous l'étiquette de la Ligue du Nord à des élections communales non loin de Macerata. «La haine et la violence ne nous diviseront pas», a de son côté assuré le chef du gouvernement Paolo Gentiloni, appelant au calme et à s'abstenir de toute récupération politique à un mois du scrutin.