Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) a salué mercredi la libération de centaines d'enfants soldats qui étaient embrigadés dans différents groupes armés dans les zones de l'ouest du Soudan du Sud.
Le chef de la Minuss, David Shearer, a souligné qu'il s'agissait de la première fois qu'un nombre si important de jeunes femmes sont libérées en une seule fois au Soudan du Sud.
La Minuss a rapporté qu'un premier groupe de 311 enfants, comprenant 87 jeunes filles, avait été libéré mercredi dans la ville de Yambio.
La mission de paix a indiqué, dans un communiqué, que les ex-combattants seraient réintégrés dans leur communauté et qu'on leur apprendrait de nouvelles compétences pour assurer leur autonomie.
Selon la mission de l'ONU, près de 700 enfants au total ont été enregistrés en vue d'une libération par phases.
"Elles ont subi des souffrances et il est essentiel qu'elles reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour rejoindre leur communauté et qu'elles soient bien accueillies par leur famille et leurs amis, sans stigmatisation", a dit Shearer.
Selon le rapport 2017 du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), près de 19 000 enfants ont été recrutés par des groupes armés au Soudan du Sud depuis l'éclatement du conflit en 2013.
L'Unicef a mis en garde qu'une génération entière d'enfants est ainsi exposée à des risques de mort, de blessures, de faim, de maladie, de recrutement ou de déplacement forcé, et à l'absence d'éducation.
Les différentes parties en conflit ont signé le 21 décembre de l'an dernier un accord de cessation des hostilités, et convenu de livrer à l'Unicef les enfants recrutés de force sous 14 jours, mais cet accord n'a pas jusqu'à présent été traduit en actes.
Le principal défi pour l'avenir est de veiller à ce que les enfants reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour entreprendre une formation, trouver du travail et accéder aux opportunités qu'ils méritent, selon le chef de la Minuss .