Plus de 5000 enfants soldats ont été libérés en 2017 grâce à l’engagement international de mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants dans les conflits armés, mais des dizaines de milliers sont toujours recrutés, selon des statistiques de l’ONU publiées lundi.
Une fois libérés, ces enfants font face au long et complexe processus de réintégration dans leurs communautés, qui constitue, selon un communiqué du bureau de la Représentante spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, une "étape décisive pour leur bien-être et contribue à mettre fin aux cycles de violence".
Pour ce faire, il est impératif de libérer les enfants dans le cadre d’un "processus complet de réintégration", qui comprend un soutien médical et psychosocial, des programmes éducatifs et des formations, selon ce communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale contre l'utilisation des enfants soldats.
Faute de ce processus, et en l’absence d’un engagement politique et financier en sa faveur, "le recrutement de nouveaux membres risque malheureusement de se produire dans de nombreuses situations de conflit", a averti la Représentante spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba.
En effet, poursuit Mme Gamba, malgré les progrès réalisés, les enfants, garçons et filles, continuent d'être recrutés, kidnappés, et forcés de se battre ou de travailler pour des groupes militaires ou des forces armées.
Le recrutement et l'utilisation d'enfants ont eu lieu dans les 20 pays couverts par le mandat de la Représentante, note le communiqué. Il ajoute que 61 parties au conflit sur 63 sont impliquées dans cette "grave violation" dans le Rapport annuel du Secrétaire général pour l’année 2016, "ce qui en fait de loin la violation la plus répandue".
La Journée internationale contre l'utilisation des enfants soldats marque, cette année, le 18e anniversaire du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication des enfants dans les conflits armés. Ce protocole fixe à 18 ans l'âge minimum de recrutement dans les forces armées en conflit. Il a été ratifié par 167 Etats parties. APS