Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a déclaré mercredi qu’il "comprenait" la décision du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de disqualifier les Etats-Unis de tout rôle dans le processus de paix après la décision unilatérale du président Trump sur al-Qods occupé.
"Je comprends le président Abbas et sa préoccupation au sujet de certaines mesures et décisions prises par les Etats-Unis", a déclaré Tillerson à la chaine de télévision américaine al-Hurra.
Le chef de la diplomatie américaine réagissait aux déclarations de Mahmoud Abbas qui a affirmé mardi à Moscou qu’il n’allait pas coopérer avec les Etats-Unis sur la relance du processus de paix au Moyen-Orient.
" Mon message au président Abbas est que les Etats-Unis sont toujours déterminés à faire réussir le processus de paix au Moyen-Orient et qu'ils sont prêts à contribuer à cet effort pour aller de l’avant ", a ajouté Tillerson.
"Nous souhaitons que le président Abbas retrouve son chemin vers la table" des négociations, a enchainé le secrétaire d’Etat, qui rappelle-t-on, a été en désaccord avec la Maison Blanche sur la gestion de ce dossier.
Depuis Amman, le secrétaire Tillerson a déclaré mercredi que le plan de paix sur lequel travaillait actuellement la Maison Blanche est "assez avancé", en affirmant, sans aller dans le détails, que le cadre discuté représente une "grande proposition pour les Palestiniens et une très bonne proposition pour Israël".
Les Etats-Unis s’activent depuis leur isolement à l’ONU à faire face aux conséquences du déraillement du processus de paix, causé par la décision du président Trump de considérer al-Qods occupé comme capitale d’Israël.
Mardi, le négociateur en chef palestinien, Saeb Erekat, a affirmé dans une contribution publiée dans les colonnes du New York Times, que Donald Trump a "disqualifié l’Amérique du rôle de seul intermédiaire dans l’effort" de parvenir à la paix au Moyen-Orient.
"La question maintenant est de savoir si cette (situation) offre une opportunité de rechercher la paix par d'autres voies ou signifie-t-elle la fin de toute chance de paix", a-t-il écrit.
"Si l'incapacité de l’administration Trump à être un médiateur honnête ouvrait la voie à d'autres parties pour devenir des médiateurs, la Palestine peut alors engager des discussions sérieuses pour une paix juste et définitive", a soutenu Erekat. APS