- Le ministère de la santé appelle de nouveau les parents à vacciner leurs enfants - Par Ahcène Chemache de la radio Chaine 3
- Les vaccins sont préqualifiés par l'OMS et controlés par l'institut national Pasteur - Par Ryad Lahri de la radio Chaine 3
- Des campagnes de vaccination obligatoires et de plus en plus coûteuses - Par Zohir Bouzid de la radio Chaine 3
Le ministère de la santé lance un nouvel appel aux parents réticents à vacciner leurs enfants âgés entre 6 et 14 ans contre la rougeole et la rubéole.
L’échec des campagnes des vaccinations de mars et de décembre 2017, qui ont touché seulement 40% de la population ciblée, et l’apparition de cas de rougeole et de rubéole dans certaines wilayas, a alerté le ministère qui veut convaincre les parents de la nécessité de vacciner leurs enfants.
En effet, les professionnels de la santé observent depuis quelques années une réticence des parents à vacciner leurs enfants. « Les gens ne viennent pas et ne veulent pas vacciner leurs enfants, car ils pensent que ce n’est pas vraiment efficace », déclare Kamel Cadi, coordinateur des activités paramédicales d’un établissement de santé à Alger, interrogé par Ahcène Chemache de la radio Chaine 3.
Convaincre les parents réticents
« On ne sais pas s’il faut faire confiance ou non aux vaccins », s’interroge un parent rencontré dans cet établissement.
« Le vaccin est très efficace et il est disponible », répond Dr. Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la santé, qui rassure : « c’est une vaccination qui est sans conséquence, qui n’a pas d’effets secondaires. La vaccination c’est le meilleur investissement pour la santé. Les bienfaits de la vaccination sont démontrés tant au niveau national qu’au niveau mondial ».
Une qualité certifiée par l’OMS et l’institut Pasteur
Et pour lever totalement le doute des parents, le ministère de la santé atteste de la qualité des vaccins importés. « Il faut savoir que nous n’achetons pas de vaccins s’ils ne sont pas préqualifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Donc, il y a une préqualification par l’OMS qui est exigée comme premier élément pour s’approvisionner en vaccin. Il y a également un contrôle qui se fait à l’arrivée des vaccins au niveau de l’institut national Pasteur. Ce n’est qu’une fois que nous avons la certification de l’OMS et le contrôle de la bonne qualité de l’institut national Pasteur, que les vaccins sont mis en place et distribués au niveau de l’ensemble des structures de santé pour être administrés à nos enfants », souligne Dr. Fourar, au micro de Ryad Lahri de la radio Chaine 3.
Il existe également un suivi post-vaccinal afin de surveiller des éventuels effets secondaires, affirme Dr. Fourar : « il y a un système de surveillance pour détecter toutes les manifestations post-vaccinales indésirables chez l’enfant ». « C’est des réactions légères avec une petite douleur au niveau du point d’injection, une petite fièvre, etc. C’est des effets qui sont connus de par le monde », rassure-t-il.
Des campagnes de vaccination obligatoires et de plus en plus coûteuses
Chaque année, l’Algérie dépense beaucoup d’argent pour mener des campagnes de vaccination. Le coût des vaccins importés est passé de 25 millions de DA en 2003, à 10 milliards de DA en 2017. Un investissement qui marque la volonté des pouvoirs publics à protéger la population et à prévenir les maladies, explique Zohir Bouzid de la radio Chaine 3.
En 2017, un total de 48 millions de doses de vaccin a été importé pour satisfaire les besoins nationaux.
En 40 ans, la généralisation de la vaccination a permis à l’Algérie d’éliminer plusieurs maladies de son registre viral. Des résultats certifiés par l’OMS.